2022/Vol.4-N°9 : Méthodes et outils géospatiaux dans l’analyse des problèmes de santé

2 |POLLUTION ET RISQUES SANITAIRES AU BORD DES MANGROVES DE LA RIVIÈRE IGOUMIÉ À ALÉNAKIRI DANS LA COMMUNE D’OWENDO

POLLUTION AND HEALTH RISKS ON THE MANGROVES OF THE IGOUMIE RIVER AT ALENAKIRI IN OWENDO

Auteurs

  • NDONGHAN IYANGUI Nadine Nicole Maître-assistante CAMES, Géographie de la Santé n_iyangui@yahoo.fr, Université Omar Bongo, Libreville (Gabon)
  • OGANDAGA REBELLAH Ludmilla Chercheur associé ludmillaogandagarebellah@gmail.com, Université Omar Bongo, Libreville (Gabon)
  • NGUEMA Charles Tede Wadoud Florentin Chercheur associé nguema.florentin@gmail.com, Université Omar Bongo, Libreville (Gabon)
  • DJEKI Jules Maitre de conférences CAMES, Géographie Urbaine jules.djeki@gmail.com, Université Omar Bongo, Libreville (Gabon)
  • MOMBO Jean Bernard Professeur Titulaire CAMES, Géographie Physique et Environnementale jb.mombo@yahoo.fr, Université Omar Bongo, Libreville (Gabon)

Mots-clés:

pollution| risque sanitaire| Zone d’accumulation du risque| Mangrove| Alénakiri| Owendo| Gabon|

Résumé

L’objectif visé est d’examiner les potentiels risques sanitaires auxquels sont exposées les populations installées le long des mangroves du cours moyen de l’Igoumié à Alénakiri dans la commune d’Owendo, au sud de Libreville au Gabon. Ainsi, une collecte des coordonnées géographiques des sources de pollution, de quelques échantillons d’eau et la réalisation d’entrevues à partir d’une fiche d’enquête y ont été menées en mars 2021. Les informations collectées ont été traitées et analysées dans MS Excel et ArcGis. Elles ont permis d’identifier différentes sources de pollution dont 75,4% liées au mode de vie des populations, 15,8% aux activités d’élevage et de pêche et 8,8% aux activités industrielles. Ont été déduits les potentiels risques sanitaires biologique, toxicologique, électromagnétique et physique avec leurs zones d’accumulation du risque. De nombreux ménages y résident et seraient exposés à différentes pathologies allant de simples fièvres à divers cancers, en passant par les dermatoses, les infections des plaies, les affections gastro-intestinales ou respiratoires ou encore la fièvre typhoïde. En grande partie, ces résultats s’expliquent par l’absence d’application des textes réglementaires en matière d’aménagement en particulier. Le lotissement de cette zone, une réflexion sur la relocalisation des populations situées dans les zones d’accumulation du risque lié aux activités industrielles, une plus grande rigueur dans l’application des textes de loi et règlements de la gestion urbaine et de la gouvernance environnementale aideraient à réduire les risques sanitaires. Enfin, l’évaluation des polluants potentiels identifiés aiderait à la prise de décision. 

Introduction

Les écosystèmes de mangroves sont reconnus comme disposant d’une véritable capacité de séquestration du carbone (D. Donato et al., 2011, p. 294 ; A. I. Akendengué et al., 2021, p.174). Cela en fait un véritable enjeu de conservation dans le contexte des changements climatiques, et justifie de nombreux travaux relatifs aux mangroves péri-urbaines. Or, sur ces rives de zones humides à mangroves et à priori non aedificandi, les populations s’y installent de plus en plus, dans une situation d’explosion démographique incontrôlée et d’étalement urbain anarchique. Ainsi, ces écosystèmes se retrouvent dégradés (coupes et déchets divers) et menacés de déforestation (M. Okanga-Guay et al., 2019, p.4). En outre, au Gabon, les populations y sont parfois installées à proximité des infrastructures classées pour l’environnement (ICPE) dangereuses et/ou polluantes (Décret 000543/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005, fixant le régime juridique des installations classées, Article 2). Or, la concentration de ce type de sources de pollution interpelle et rend nécessaire de s’intéresser non seulement à ces pollutions, mais également aux risques sanitaires auxquels les populations sont exposées au quotidien. C’est le cas à Alénakiri, dans la commune d’Owendo, au sud de Libreville, où une centrale thermique à gaz, avec son gazoduc, jouxte une décharge municipale non contrôlée au bord des mangroves de la rivière Igoumié. L’intérêt d’un tel examen est ici d’alerter les décideurs sur les risques liés à la proximité de ces sources polluantes et, également, de produire des informations d’aide à la décision pour le Ministère de l’environnement et aussi celles d’aide à la sensibilisation pour les associations et ONG.
En effet, bien que la loi reconnaisse la décharge municipale, la centrale thermique,  le gazoduc et la ligne haute tension comme des ICPE, une proximité très grande existe entre ces infrastructures et les populations à Alénakiri. Même si, officiellement,  il n’existe pas encore de décret délimitant les aires de sécurité de ces ICPE. De plus, ce quartier est en pleine croissance démographique, comme la majorité des quartiers de l’agglomération de Libreville. Parallèlement, les cas de maladies cardiovasculaires et des cancers au Gabon augmentent (F. Nze-Nguema et al., 1996, p. 693; E. B. Ngoungou et al., 2012, p. 81 ; S. Zoa-Assoumou et al., 2016, p. 1 ; République Gabonaise et OMS, s. d., p. 11).  
Ce travail a été réalisé dans le cadre de l’étude des mangroves de la rivière Igoumié, demandée au Laboratoire de Géomatique, Recherche Appliquée et Conseil (LAGRAC) de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, par la Direction Générale des Ecosystèmes Aquatiques (DGEA) du Ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des Terres. La DGEA souhaitait, entre autres, avoir une meilleure compréhension des effets de l’urbanisation sur l’environnement, afin de disposer d’informations d’aide à l’intervention à jour.
L’objectif ici est donc d’explorer les potentiels risques sanitaires auxquels sont exposées les populations au bord des mangroves du cours moyen de l’Igoumié, à Alénakiri dans la commune d’Owendo. Il s’agira, dans un premier temps d’identifier, les potentielles sources de pollution et, dans un second temps, d’en déduire les éventuels types de risques sanitaires. 

Méthodologie

1. Méthodologie

1.1. Présentation de la zone d’étude

Alénakiri est un quartier situé au sud-est du 1er arrondissement de la commune d’Owendo. Il est limité au nord-ouest et à l’ouest par le secteur 1 du quartier Angoungou, au nord-est et à l’est par le cours d’eau Igoumié, au sud par la zone industrialo-portuaire (Carte n°1, ci-après). 
Carte n°1: Le quartier Alénakiri dans le Premier arrondissement d’OwendoCARTE1
Source: Fonds de carte Institut National de Cartographie, LAGRAC et données de l’enquête de 2021
Sa topographie est quelque peu accidentée. Les collines  et éperons (autour de 40 m) sont enserrés par les basses collines et les faibles reliefs (L. R. Essono Mbegha, 2016, p.21). Principal cours d’eau, l’Igoumié borde le quartier dans une zone marécageuse à mangroves. Les voies de communications sont représentées par une route principale, quelques routes secondaires et des pistes (L.R. Essono Mbegha, 2016, p.7-8).
Le climat d’Owendo est du type « tropical de transition » (A. Richard et G. Léonard, 1993, p.97). Celui-ci est caractérisé par une saison pluvieuse de neuf mois, de septembre à mai, et une saison sèche de trois mois, de juin à août. La saison pluvieuse est plus chaude, alors que la saison sèche est plus fraîche. 
Pour pallier les difficultés d’accès à l’eau potable, le quartier s’est vu doté d’une pompe publique en 1996 (Y.S. Ndongo Mombo, 2020, p.50). Cependant, les populations localisées aux bas des pentes, le long des mangroves et dans les talwegs ont du mal à en bénéficier, car elles doivent payer le transport des bidons d’eau. Si bien qu’avec la pandémie du Covid-19, la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) a distribué gratuitement de l’eau, une fois par semaine, le long de la route principale.
Il n’y existe aucune structure médicale publique. Quelques structures privées peuvent être dénombrées, principalement des cabinets médicaux, aux abords de la principale voie. Le quartier est densément peuplé; ce qui justifie la faible densité du couvert végétal. Les quartiers n’étant pas délimités, le Recensement Général de la Population et du Logement (RGPL) de 2013 ne donne pas le nombre d’habitants (Direction Générale de la Statistique, 2015). Toutefois, si en 2008 le bâti couvrait environ 18,5% de la zone, ce pourcentage est passé en 2020 à 45,4% (Y. S. Ndongo Mombo, 2020, p.49). Ce qui témoigne de la densification de la population.
Aussi, les principales activités économiques y sont représentées par la centrale thermique à gaz de production d’électricité, inaugurée le 15 Août 2013 (L. R. Essono Mbegha, 2016, p.43), d’où part une ligne haute tension d’une part et, d’autre part, d’où arrive le gazoduc de Perenco. Y sont aussi présentes les activités connexes de la pêche (salage, fumage de poisson), et la décharge municipale mise en service depuis 2008 et gérée par l’entreprise Sanivit. Comme pour toutes les décharges à ciel ouvert, de celle d’Alénakiri émanent en surface des biogaz tels que l’anhydride carbonique ou dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’hydrogène sulfuré ou sulfure d’hydrogène (H2S), le dioxygène (O2) et le diazote (N2)  (P. Balland et H. Legrand, 2001, p. 26; O. A. Adjiri et al., 2014, p.6).
La centrale thermique à gaz d’Alénakiri produit et rejette dans l’air différents gaz composés d’azote (N), du dioxyde de carbone (CO2), d’argon (Ar) et, dans des teneurs moindres, les particules fines (PM), les oxydes de soufre (SOx), le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatiles (COV) (G-Ingen Consulting, 2010, p.37). Les centrales thermiques produisent aussi des métaux lourds, parmi lesquels le mercure, dont la bio-accumulation est responsable d’impacts sanitaires et environnementaux importants, au-delà des frontières nationales (IFC, 2008, p.8). Celle d’Alénakiri dispose de plusieurs réservoirs de fuel et des turbines (G-Ingen Consulting, 2010, p.13). Owendo dispose de la caserne des pompiers la mieux équipée de l’agglomération de Libreville (communes d’Akanda, Libreville, Owendo et Ntoum).

1.2. Méthodes et collecte des données

Cette étude est principalement basée sur l’observation. Ainsi, les informations relatives aux sources de pollution et à la santé des populations ont été recherchées et collectées dans les zones habitées aux abords des mangroves du cours moyen de l’Igoumié, essentiellement à Alénakiri. Également, ont été localisées toutes les sources potentielles de risques identifiées sur le terrain. Quelques échantillons d’eau ont été pris dans les eaux résiduaires et puits, afin de caractériser l’eau utilisée par les populations et identifier les risques. Quatre indicateurs essentiels de la pollution de l'eau par des rejets organiques d'origine domestique ou industrielle ont été ciblés : l’ammonium (NH4), les nitrates (NO3), le fer (Fe) et le dichlore (Cl2). Trois échantillons d’eaux ont été prélevés à Alénakiri. 
En conséquence, les principaux outils de collecte utilisés sont : une fiche d’enquête élaborée pour relever les informations recherchées, et un GPS pour localiser les différentes sources potentielles de risques. Le modèle de GPS utilisé est l’application Android Locus Map 3.50.1, utilisable sans connexion internet. Tous les points GPS ont été sauvegardés avec une précision cartographique de moins de 5 mètres.
Des bouteilles d’eau minérale ont servi pour prélever l’eau dans trois eaux résiduaires et puits ; situés principalement sur la rive droite d’Egoumié. La limite du nombre de sites à prélever a été surtout fonction, d’une part, du temps de traitement et d’analyse des échantillons par rapport à la durée du projet et, d’autre part, de la disponibilité de la trousse des réactifs individuels et des bandelettes de Pro Aquatest Lab de JBL. Le critère principal de choix des sites à prélever a été l’utilisation des eaux résiduaires et des puits par plusieurs familles. Ainsi, chaque bouteille d’eau minérale était vidée, puis rincée plusieurs fois avant d’y recueillir l’eau à tester.
En outre, vu qu’une partie de cette eau a été prélevée proche de la mangrove, le multi-paramètres a servi pour identifier le niveau de salinité de celle-ci, afin de la considérer comme eau douce ou marine et adapter les réactifs au type d’eau. Les réactifs individuels et les bandelettes du Pro Aquatest Lab de JBL, essentiellement des tests colorimétriques, ont permis la recherche de l’ammonium (NH4), des nitrates (NO3), du fer (Fe) et du dichlore (Cl2) dans l’eau, sur la base des valeurs limites indiquées dans le tableau n°1, ci-après.
Tableau n°1 : Valeurs limites des éléments chimiques testés tableau1
Sources : + V. Danel, 2017 (cette limite concerne l’eau de consommation) ; ++ Arrêté n°198 du 28 juin 1979 portant détermination des valeurs admissibles des éléments à considérer dans l’évaluation de la pollution des eaux résiduaires et pris en considération des articles 1, 4 et 5 du décret 039/PR/MRSEPN du 10/01/1979

1.3. Traitement et analyses des données

Deux masques de saisie ont été élaborés dans Excel pour, d’une part, les données collectées à l’aide du guide d’enquête et, d’autre part, pour les résultats des analyses colorimétriques. La vérification de la saisie a permis de corriger les erreurs liées principalement à la syntaxe.
Les bouteilles d’eau prélevées ont été ramenées au LAGRAC, où un espace d’analyses physico-chimiques de l’eau a été aménagé. Les exigences d’analyse de chacun de ces éléments, explicités dans le mode d’emploi du multi-paramètres, et de chaque réactif, ont été scrupuleusement respectées. Il en est de même de l’interprétation de chaque résultat.
Excel a permis d’analyser graphiquement les types de sources et les résultats des prélèvements d’eaux. ArcGis a servi pour la cartographie. Les zones tampons respectives autour de poubelles de 200 mètres (J. P. Silvestre et J. Vadon, 1985, p. 93 ; P. Ballan et H. Legrand, 2001, p.7), de la décharge municipale à 500 mètres (O. A. Adjiri et al., 2019, p.571), de 15 mètres autour des latrines, d’une zone agricole et/ou d’élevage (M. Gandji Mgbatou, 2015, p.23), 750 mètres autour des centrales thermiques à gaz plus dangereuses que celle à fuel, au lieu de 1000 mètres maximum, comme évaluée par Y. S. Ndongo Mombo (2020, p. 16) et 100 mètres autour des antennes de téléphonie mobile (Artel, 2010, p.2 ; N. N. Ndonghan Iyangui, 2016, p.38), servant de distance de sécurité ou d’exposition ont permis de générer des zones d’accumulation du risque potentiel. En fait, les périmètres de sécurité de la centrale utilisés pour classer les zones vulnérables autour de la centrale (< 300m, 300m - 500m, 500m - 1km, >= 1km) par  Y.S. Ndongo Mombo (2020, p. 67) semblent assez intéressants, mais ils ne sont pas documentés, ni justifiés.
La limite du nombre de réactifs, et le contexte du couvre-feu exigé pour la gestion de la pandémie du Covid-19, n’ont pas été avantageux : ni pour le temps mis sur le terrain, ni pour multiplier les entrevues.

Résultats

2. Résultats

Ainsi, 26 ménages ont accepté d’être interrogés.

2.1. Sources de pollution

Différentes sources de pollution ont été observées, dans les zones enquêtées à proximité des mangroves d’Igoumié à Alénakiri, liées en majorité au mode de vie (75%), aux activités d’élevage et de pêche (16%) et celles industrielles (9%) (Graphique 1, ci-après).
Graphique 1 : Répartition des types de sources potentielles de pollution à Alénakirigraphique1
Source : Données de l’enquête de 2021
La répartition de ces sources dans l’espace est dense dans le sud-est de la zone d’enquête, en direction du débarcadère (Carte 2, ci-après).
Carte n°2: Distribution spatiale des sources de pollution à AlénakiriCARTE2
Source: Fonds de carte Institut National de Cartographie, LAGRAC et données de l’enquête de 2021
2.1.1. Sources de pollution liées au mode de vie
Les sources de pollution liées au mode de vie, et présentant des risques potentiels pour la santé des populations au bord des mangroves d’Igoumié à Alénakiri, sont représentées sur le plan cartographique par les latrines (29,8%) généralement sur pilotis dans la mangrove, les poubelles (28,1%) et les eaux résiduaires et de puits (17,5%) (Carte n°2). Ainsi, ces sources potentielles se concentrent dans la partie sud-est le long de la mangrove. Par contre, 69,2% des ménages identifient les poubelles  comme source de pollution potentielle. Tandis que 61,5% des ménages reconnaissent autant les eaux usées (non cartographiées) que les latrines aussi comme telles. 
Premièrement, au bord des mangroves de l’Igoumié, dans la majorité des cas, les populations utilisent des latrines. Certaines d’entre elles se situent parfois en amont d’un puits ou d’une source d’eau résiduaire, et constituent donc des potentiels points de contamination. Aussi, 7,7% des ménages font leurs selles directement dans la mangrove qui jouxte leurs maisons. Les latrines sont construites en tôle sur pilotis (47,1%) ou en planche (35,3%), de façon précaire, dans la mangrove (Photo n°1a et n°1b). Les excréments se retrouvent donc, au gré des marées, dans l’Igoumié ; d’où parfois, à marée basse, l’existence d’une laisse de fèces à proximité des habitations. Toutefois, 17,6% des latrines rudimentaires sont en parpaing.
Photo n°1 : Latrines en tôle sur pilotis (a) et en planches (b) et dépôt d’ordures (c) à Alénakiri au bord des mangrovesPHOTO1
Source: prises de vue de Ndonghan Iyangui N.N., Février 2021
Deuxièmement, les populations créent des dépotoirs à côté ou derrière leurs habitations et, parfois, dans les mangroves. Les déchets se retrouvent donc, aussi, dans l’Igoumié, mobilisés au gré des marées. Ces dépôts renferment autant les déchets ménagers qu’autres, comme les épaves de pirogues, les matériaux de construction (planches, pailles et tôles), les filets, bâches, flotteurs, bidons et autres divers objets en plastique, etc. (Photo n°1c).
Troisièmement, enfin, les eaux résiduaires et de puits ne représentent pas toujours une source de pollution ; mais, elles le deviennent selon leur lieu d’exploitation. En effet, leur proximité avec une source de contamination en fait un foyer de risques sanitaires, et expose ceux qui la manipulent et/ou la consomment. Aussi, le recours aux puits, ou aux eaux résiduaires, est répandu à Alénakiri chez les populations proches des mangroves ; car elles sont éloignées de la pompe publique. En effet, parmi les ménages interrogés 73,1% utilisent l’eau de puits au quotidien, 11,5% puisent l’eau à la pompe publique, 7,7% ont l’eau de la SEEG, un a placé un suppresseur et se fait livrer l’eau ou recueille l’eau de pluie. Un ménage n’a pas répondu à la question. De plus, parmi les eaux résiduaires et de puits identifiées, 71% sont non sécurisés (photo n°2a), sans aménagement particulier ; tandis que 29% sont très bien aménagés, et donc sécurisés (photo n°2b).
Photo n°2 : Types de sources d’eau à Alénakiri : eau résiduaire (a) et puits (b)Photo2
Source: prises de vue de Ndonghan Iyangui N. N., Février 2021
Aussi, 29% sont-ils utilisés par plusieurs familles. De plus, 20% des puits/eaux résiduaires se trouvent dans le périmètre de sécurité de deux latrines, dont un dans la partie centrale de la zone d’étude et l’autre au sud-est, proche du débarcadère. Et, 90% d’entre eux sont localisés dans l’espace de sécurité des dépôts d’ordures. 
Par ailleurs, l’eau des puits ou résiduaire est utilisée pour les tâches domestiques et la douche pour tous les ménages qui y ont recours ; parmi lesquels 15,8% la consomment et 63,2% la traitent. La chloration est réalisée dans 58% des ménages utilisant l’eau des puits ou résiduaire. Sauf que le dosage de l’eau de javel reste subjectif. 
2.1.2. Sources liées aux activités d’élevage et de pêche
Dans la zone des pêcheurs, les activités d’élevage et de pêche sont représentées par une porcherie (1,8%) et les fumoirs (14,3%). Ces fumoirs se situent majoritairement du côté du débarcadère, à proximité de la mangrove et des habitations (Carte n°2). Parmi eux 87,5% sont à ciel ouvert (Photo n°3a, ci-après), et 12,5% dans des cuisines (Photo n°3b, ci-après).
Photo n°3 : Fumoirs à ciel ouvert (a) et dans une cuisine (b) à AlénakiriPhoto3
Source: prise de vue de Ogandaga Rebellah L., Février 2021
Les enfants y ont accès et, parfois, participent aux activités de fumage. Celui-ci concerne surtout le poisson et les crevettes, lesquels sont vendus dans la quasi-totalité des cas. Le fumage est effectué presque essentiellement par les femmes, avec le bois de la mangrove et les rebuts de menuiserie. Les femmes et les enfants sont donc les plus exposés à la fumée issue du fumage. Par ailleurs, 26,9% des ménages considèrent les fumoirs comme une source potentielle de pollution.
La porcherie identifiée, construite sur pilotis, est située au nord de la zone enquêtée.  Ainsi, les excréments des porcs se déversent aisément dans l’Igoumié, avec pour conséquences sa pollution et les risques sanitaires. Aucune famille n’a identifié la porcherie comme source potentielle de pollution.
2.1.3. Sources de pollution liées aux activités industrielles
Les activités industrielles potentiellement polluantes sont représentées par une ligne à haute tension, une centrale thermique à gaz et son gazoduc, la décharge municipale de la commune d’Owendo et une antenne de téléphonie mobile, chacune représentant 1,8% des sources identifiées sur le terrain. Cependant, seules la centrale thermique, la décharge et la ligne à haute tension ont été déclarées polluantes par les ménages; respectivement 30,8% pour la première et autant pour la seconde, mais 26,9% pour la dernière.
La ligne à haute tension et le gazoduc n’ont pas pu être cartographiés. La décharge municipale, la centrale thermique à gaz et les populations sont voisines (Carte n°2).  Dans son espace de sécurité se trouvent 80% des puits/eaux résiduaires. Même si aucune mesure n’a été prise, ces activités industrielles sont reconnues comme étant polluantes, tout comme la décharge d’ordures. Toutes les particules issues de cette décharge et de la centrale thermique se retrouvent donc dans l’air et sont inhalées par les populations. En plus, au-delà de l’inhalation, les particules et autres substances toxiques se déposent également sur les arbres fruitiers et donc sur les fruits, mais aussi sur l’eau des puits et eaux résiduaires non protégées, les contaminant facilement et exposant ceux qui les consomment diversement. A cet effet, 20% des puits/eaux résiduaires sont dans l’espace de sécurité de la décharge.
Aussi, en référence à l’orientation de la décharge vers l’Igoumié, ce cours d’eau reçoit les déchets de la décharge. Les infiltrations dans le sol des polluants issus de la décharge sont à prendre en considération. Cette dernière, accessible en contre bas, du côté des mangroves, sert de lieux de collecte pour quelques enfants du quartier. Ils s’exposent donc directement aux nuisances diverses. En outre, 25% des familles ayant identifié la décharge comme source potentielle de pollution mettent l’accent sur le bruit des camions et autres engins provenant de celle-ci. Émanent de la décharge des odeurs d’hydrogène sulfuré, gaz inflammable, nauséabond et toxique et, aussi, toutes les autres substances toxiques émises sur ce genre de site. Elles sont inhalées par les riverains dont 7,7% des ménages disent être pollués par l’odeur de gaz.
L’antenne de téléphonie mobile est assez éloignée des populations riveraines de la mangrove. Cependant, elle reste située au milieu de leurs activités et en face d’un établissement d’enseignement secondaire.
Les ménages, qui se plaignent de la centrale thermique, n’ont pas conscience des potentiels effets à terme sur leur santé des dépôts de particules fines dans l’environnement. En outre, la proximité du gazoduc, des combustibles stockés à la centrale et du sulfure d’hydrogène très inflammable, potentiellement produit par la décharge, constituent des sources de dangers d’incendies et d’explosions, qui sont sources de nuisances olfactives, entre autres, par les fumées émises.

2.2. Identification des risques sanitaires potentiels

Sur la base des sources identifiées relatives au mode de vie, aux activités liées à la pêche et à l’élevage et à celles industrielles, et au respect ou non des distances de sécurité entre ces dernières et les populations, trois catégories de risques sanitaires potentiels en découlent : biologique, toxicologique et autres.

2.2.1. Risque biologique

Le risque biologique se définit comme l’exposition aux agents biologiques dont les bactéries, les virus, les moisissures et les parasites. Ce risque est présent dans le sol, l’air, les déchets, les poussières ou l’eau contaminée (CSN, 2014, p.1). La pollution potentielle des eaux résiduaires, des puits et de l’Igoumié par les poubelles, les excréments humains et animaux et, également, la proximité de la décharge municipale et de la porcherie par rapport aux habitations présentent un risque biologique non négligeable pour les populations.
Ainsi, source de péril fécal, l’accumulation des déjections humaines et animales dans l’Igoumié demeure un risque à travers les coliformes et streptocoques fécaux. Les infiltrations, de celles-ci, dans la nappe phréatique sont à considérer.
Pour chaque échantillon d’eau analysée, les valeurs des paramètres mesurés témoignent d’une contamination diversifiée, avec un dépassement des normes nationale et internationale (Tableau n°2, ci-après). Ainsi, les trois échantillons prélevés démontrent que ces eaux ne doivent pas être consommées.
Tableau n°2 : Caractéristiques des échantillons d’eau prélevée à AlénakiriTableau2
Sources : + V. Danel, 2017 (cette limite concerne l’eau de consommation) ; ++ Arrêté n°198 du 28 juin 1979 portant détermination des valeurs admissibles des éléments à considérer dans l’évaluation de la pollution des eaux résiduaires et pris en considération des articles 1, 4 et 5 du décret 039/PR/MRSEPN du 10/01/1979
En effet, dans le premier puits, les nitrates sont en-dessous de la norme, l’ammonium est à la limite ; tandis que le fer et le dichlore dépassent les normes. Dans le deuxième puits, il n’y a que les nitrates qui sont au-dessus de la norme. Le troisième échantillon a été prélevé dans une eau résiduaire dans laquelle le fer est bien en-dessous de la valeur limite ; tandis que l’ammonium, le dichlore et les nitrates dépassent leurs normes respectives (Tableau 2). Ces valeurs au-dessus des normes en font des eaux non potables.
En outre, la délimitation de la zone d’accumulation du risque biologique potentiel inclut-elle toute la rive droite du cours moyen de l’Igoumié à Alénakiri (Carte n°3, ci-après). Seul un bosquet de mangrove en est exclu. Tous les puits/eaux résiduaires identifiés font partie de cette zone d’accumulation du risque biologique potentiel.
Carte n°3: Délimitation de la zone d’accumulation du risque biologique potentiel à Alénakiricarte3
Source: Fonds de carte Institut National de Cartographie, LAGRAC et données de l’enquête de 2021
2.2.2. Risque toxicologique
La pollution, dont la centrale thermique, la décharge d’ordures et les fumoirs sont à l’origine, a une caractéristique toxicologique. En effet, diverses substances toxiques émanent de ces sources et contaminent par conséquent le milieu (l’air extérieur et intérieur, l’eau, les sols et les aliments). 
L’examen cartographique des distances de sécurité, principalement pour la centrale thermique et la décharge, en l’absence des valeurs pour les points de fumage de poisson, démontre que la zone d’accumulation du risque toxicologique potentiel concerne une plus grande partie de la zone habitée (côté Est), et même la majorité des mangroves de la zone enquêtée (Carte n°4, ci-après). Le Sud de cette zone, au niveau du débarcadère est exclu, avec les deux puits/eaux résiduaires qui y sont.
Carte n°4: Délimitation de la zone d’accumulation du risque toxicologique potentiel à AlénakiriCARTE4
Source: Fonds de carte Institut National de Cartographie, LAGRAC et données de l’enquête de 2021
2.2.3. Autres risques potentiels importants
La présence d’une ligne à haute tension et d’une antenne de téléphonie mobile caractérise la pollution électromagnétique potentielle. La zone d’accumulation de ce risque potentiel n’a été délimitée que pour l’antenne de téléphonie mobile, en l’absence de la cartographie de la ligne haute tension (Carte n°5, ci-après). Cet espace d’accumulation est assez éloigné des populations riveraines des mangroves de l’Igoumié. Cependant, il intègre de nombreux domiciles et est à la limite d’un établissement secondaire.
Carte n°5: Délimitation de la zone partielle d’accumulation du risque électromagnétique potentiel à AlénakiriCARTE5
Source: Fonds de carte Institut National de Cartographie, LAGRAC et données de l’enquête de 2021
La proximité de la centrale thermique, son gazoduc avec ses réservoirs de combustibles, et de la décharge municipale produisant du sulfure d’hydrogène, gaz inflammable, est un véritable risque permanent d’incendies et d’explosions. Or, aucun îlot de forêt n’existe entre ces deux infrastructures et les populations, qui s’exposent donc, entre autres, à un risque physique de brûlures et de mort (Carte n°5).
2.2.4. Santé des populations
Sur la base des déclarations des ménages, les problèmes de santé varient quelque peu selon les tranches d’âges. En effet, le paludisme (46,2%), la grippe (19,2%), la fièvre (15,4%) et la diarrhée (11,5%) affectent principalement les moins de 5 ans. Cependant, il y a aussi 3,8% des ménages qui déclarent les infections pulmonaires, le prurit et les vers intestinaux. Dans la tranche d’âges de 5 ans à 15 ans, le paludisme (46,2%), la grippe (34,6%), les maux de tête (11,5%) et la fièvre (7,7%) sont récurrents. A ces affections, il faut ajouter les vers intestinaux, la toux et le prurit, chacun dans 3,8% des ménages. Chez les personnes de 16 ans à 60 ans le paludisme (50%), la fièvre (15,4%), la grippe (11,5%) et les maux de tête (7,7%) sont majoritaires. Il faut également compter 3,8% de ménages déclarant les étouffements, la conjonctivite et les maux oculaires, et les rhumatismes. Pour les personnes plus âgées les ménages déclarent les rhumatismes (11,5%), la grippe et les étouffements pour 7,7% chacun de ces problèmes de santé et le paludisme (3,8%).

Conclusion

Il est bien évident que les populations au bord des mangroves de la rivière Igoumié sont exposées à différents types de risques pour leur santé. L’espace global d’accumulation du risque potentiel indique bien que des populations et/ou des activités sont mal positionnées les unes par rapport aux autres, par manque de rigueur dans l’application des textes réglementaires. Les décisions doivent donc être prises pour éviter les catastrophes et réduire les risques.  Les paramètres des eaux résiduaires et des puits ici évalués devraient faire l’objet d’un suivi, en plus d’autres liés aux métaux lourds, aux particules fines et aux gaz, pour vérifier les hypothèses émises relatives aux émanations des sources identifiées. Des campagnes d’information ou sensibilisation, d’éducation et communication, par exemple sur la méthode de chloration de l’eau par l’eau de javel, sur la bonne gestion des ordures et des latrines devraient être organisées. Ces problèmes analysés, de santé publique et de protection du cadre environnemental de vie, trouveraient aussi des solutions adéquates avec le lotissement attendu de cette partie de la commune d’Owendo et, entre autres effets positifs, l’adduction en eau potable. 

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Publié

30/06/2022

Comment citer

Revue Espace, Territoires, Sociétés et Santé ,[En ligne], 2022,, mis en ligne le 30/06/2022. Consulté le . URL: https://retssa-ci.com/index.php?page=detail&k=254

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