7 |ADAPTATION PAYSANNE FACE AUX CONTRAINTES GÉOMORPHOLOGIQUES DANS L’EXPLOITATION AGRICOLE DES BAS-FONDS AMÉNAGÉS HORS BARRAGES À KATIOLA-GNOMONKAHA (CÔTE D’IVOIRE)
FARMERS ADAPTATION TO GEOMORPHOLOGICAL CONSTRAINTS IN THE AGRICULTURAL USE OF DEVELOPED LOWLANDS OUTSIDE OF DAMS IN KATIOLA-GNOMONKAHA (CÔTE D’IVOIRE)
Mots-clés:
Bas-fond| Géomorphologie| Dynamique| Modelés| Katiola|Résumé
Le bas-fond de Gnomonkaha situé dans la localité de Katiola en Côte d’Ivoire, concentre à peu près tous les problèmes que rencontrent les riziculteurs de la région du Hambol. L’absence de maîtrise des contraintes géomorphologiques n’est pas le moindre. Ces contraintes à la fois statiques et hydrodynamiques se résument en une problématique complexe : celle de la maîtrise de l’eau dans des sites dont l’aménagement reste pratiquement inachevé. L’objectif de l’étude est de connaitre des modalités de résilience du paysannat face aux contraintes géomorphologiques des bas-fonds aménagés hors barrage à Katiola. La collecte des données nécessaires pour atteindre cet objectif, s’est faite en deux principales étapes. La première a consisté à obtenir une vue aérienne à partir de la télédétection. Puis, la deuxième a consisté à collecter des données supplémentaires sur le site à travers des techniques de collecte de terrain. Ce procédé vise à relever des éléments illustratifs et explicatifs de problèmes géomorphologiques. Les résultats mettent en évidence le fait que les terres de bas-fonds se caractérisent par une dynamique hydrologique spécifique. De plus, la configuration du relief contribue à accroître leur remplissage alluvionnaire. La géomorphologie du milieu augmente la charge sédimentaire de l’eau et impose des formes de micro et méso-modelés. Les paysans restent constamment confrontés à des contraintes de matériaux induites à la morphologie du relief et à la dynamique locale.
Introduction
Depuis l’indépendance, la Côte d’Ivoire met à profit ses nombreuses ressources naturelles. Dans ce pays situé en Afrique occidentale humide, l’activité agricole est l’un des piliers de l’économie. En effet, le secteur agricole représente à lui seul et depuis les années 1960 environ 40 % du produit intérieur brut. Sur la période 1990-1997, ce secteur a représenté 70 % des recettes d’exportation et a employé 2/3 de la population active (ministère de l’Agriculture et des ressources animales, 1999). À l’origine il s’agit d’une agriculture centrée sur le binôme café-cacao. Mais, de plus en plus, une place est faite aux cultures telles que le riz, une denrée fortement consommée dans le pays et qui est cultivée dans les bas-fonds. Cette spéculation bénéficie de l’encadrement, sur le plan national, de régies de développement telles que l’ANADER, le CNRA et de celui de plusieurs partenaires internationaux dont la FAO. Il s’agit d’une mutualisation dans la recherche qui, aujourd’hui booste les rendements, permettant ainsi à la Côte d’Ivoire de réaliser ses objectifs dont l’autosuffisance voire à sécurité alimentaire. Malgré des efforts politiques et techniques, les bas-fonds restent sous exploités dans une grande proportion à l’échelle nationale. Cela est à mettre au compte d’une exploitation encore artisanale. Aussi, il faut ajouter le fait que ces milieux, sont particulièrement difficiles à exploiter, contrairement aux interfluves. Pourtant, au-delà de leurs propriétés hydrologiques et sédimentaires entre lesquelles il faut trouver un équilibre, les bas-fonds abritent des terres fertiles, mais d’exploitation délicate, relativement au contexte agricole ivoirien. La non-maîtrise des systèmes hydrauliques est notamment une des grandes faiblesses de la riziculture en bas-fonds. Elle est matérialisée soit par des excédents, soit par des déficits importants d’eau dans les exploitations. Ce problème est à articuler avec la gestion du microrelief de parcelles qui souffrent généralement d’un mauvais planage.
De toute évidence, il est important se pencher davantage sur les caractéristiques inhérentes des bas-fonds aménagés hors barrage afin de définir des profils au fil de l’eau capables de répondre efficacement aux attentes paysannes. L’initiative actuelle à travers l’étude de ces problèmes à l’échelle d’un bas-fond dans la localité de Katiola vise à rendre plus explicites les problèmes d’érosion dans les bas-fonds exploités en dehors d’un barrage et à dégager les mécanismes de résilience.
Par conséquent, l’objectif général de notre étude est de connaitre des modalités de résilience du paysannat face aux contraintes géomorphologiques des bas-fonds aménagés hors barrage à Katiola.
De façon spécifique, il s’agit de :
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Décrire le cadre géomorphologique d’aménagement du bas-fond hors barrage étudié ;
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Identifier les contraintes géomorphologiques rencontrées au niveau du bas-fond étudié ;
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Recenser les pratiques résilientes des paysans face aux contraintes géomorphologiques.
1. CADRE DE L’ÉTUDE
La ville de Katiola est située dans le centre-nord de la Côte d’Ivoire à 8° 30' Nord et 5° 10' Ouest à une altitude moyenne de 400 m. La ville regorge de bas-fonds, toutefois, des études antérieures révèlent la faible exploitation de ces bas-fonds, en général, due à des raisons d’ordre socioculturel. Les analyses ont conclu que la contribution de ces terroirs de bas-fonds au développement rural est très mitigée (A. T. Touré, 1999, p.151). Mais au-delà de l’aspect socioculturel, d’autres explications scientifiques peuvent être avancées.
Le bassin-versant dans lequel se situe le bas-fond est situé à l’Est de la ville (Carte n°1). Le relief est presque uniforme dans le bas-fond et peu accidenté. C’est la variante topographique locale d’un site de bas-fond inclus dans la pénéplaine nord-ivoirienne, avec des altitudes locales moyennes atteignant les 300 m. Le bas-fond est une légère dépression de dénivelée inférieure à 30 m. Les pentes ont une allure généralement douce et oscillent autour de 5 %. Elles ne sont presque pas sinueuses et ont un aspect faiblement escarpé. Les rebords présentent par endroits des pentes abruptes qui sont d’environ 15 m et qui précipitent directement dans le bas-fond. Les versants ne sont ni plissés ni taillés, mais soumit aux impacts du vent qui façonne leurs apparences, faisant d’eux des faciès éoliens en partie décapés ou en partie herbacés. Le bassin du cadre de ce travail est d’orientation générale NW - SE et couvre environ 3 km2 de superficie. Il est caractérisé par des parcelles en exploitation rizicole et des parcelles en friche non encore exploitées.
Carte n° 1 : Localisation de l'espace d'étude
(Source : Bini, 2019)
Méthodologie
2. APPROCHES MÉTHODOLOGIQUES
La méthodologie utilisée repose sur la collecte et le traitement de données essentiellement géomorphologiques. Il s’agit de données topographiques, de données d’occupation et d’utilisation du sol, de données sur l’appréciation des types de matériaux naturels ou humains.
2.1. Outils de collecte de données
Les données géomorphologiques en rapport avec les bas-fonds sont issues du terrain. Elles sont acquises grâce à des observations et prise de notes réalisées en suivant un parcours à travers le bas-fond. Pour mieux appréhender le bas-fond et les risques éventuels qui peuvent en découler, des outils précis ont été mobilisé pour chaque type de données :
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Les données topographiques : l’image choisie est une image panchromatique issue de la mission SRTM-1 (Shuttle Radar Topography Mission). La dalle sélectionnée est celle qui couvre le degré carré de la zone d’étude. Cette image utile pour l’analyse topographique a été téléchargé sur le site geonetwork.icrisat.org. Cette image a une résolution de 30 m et elle est géoréférencée dans le système de coordonnées UTM-WGS84.
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Les données d’occupation et d’utilisation du sol : une photographie aérienne Google Earth relative à la séquence d’analyse du bas-fond a été obtenu dans le but d’avoir une vue d’ensemble du site. Elle a permis également d’obtenir une image avec un niveau de détail qui facilite la discrimination des objets au sol.
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Les données pédologiques : à l’aide d’une fiche de description pédologique, les données relatives à l’identification, la taille, la texture, etc., des matériaux ont été collectées dans des casiers rizicoles retenues comme unités d’observation. Ce procédé vise à relever des éléments illustratifs et explicatifs de problèmes géomorphologiques.
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Les données anthropiques : les données relatives à l’exploitation des bas-fonds, aux activités en cours, au difficultés rencontrées et aux stratégies mises en place pour les contourner ont été obtenu auprès des exploitants à travers des entretiens et des séquences d’immersions.
2.2. Méthode de traitement de données
Les données collectées ont été traitées selon des méthodes propres à chaque donnée. Le traitement des données collectées se doit d'être réalisé selon des méthodes propres à chaque type d'information. Cette approche individualisée vise à garantir la fiabilité des résultats obtenus.
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Les données topographiques : l’image a été traitée à l’aide d’un logiciel SIG dans le but de générer un MNT du degré carré dans lequel se localise le bas-fond étudié. Cette image a été également utilisé pour évaluer et hiérarchiser le réseau de drainage du bas-fond étudié conformément à la stratification de Strahler (1952). Le MNT et la logique d’ordonnancement de Strahler ont permis de cartographier l'élévation du sol et le sens d’écoulement.
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Les données d’occupation et d’utilisation du sol : photographie aérienne Google Earth relative à la séquence d’analyse du bas-fond a fait l’objet d’une classification non dirigée. L’image obtenue et les données de terrain ont permis de corriger l’image à l’aide d’une classification dirigée basée sur l’algorithme ‘Maximum de vraisemblance’. À l’issue de ces manipulations, une carte d’occupation du sol a été obtenue.
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Les données pédologiques : la dynamique des matériaux pédologiques a été étudié en collectant des échantillons de sol à partir de emplacements représentatifs du bas-fond étudié. Sur ces échantillons, des données telles que la texture, la couleur, la structure, la taille des matériaux et la teneur en matière organique ont été enregistré et comparé.
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Les données anthropiques : le fait de mener un entretien avec les populations et d’avoir des données sur la dynamique du bas-fond a permis de rattacher les contraintes exprimées par celles-ci au cadre physique. Cette méthode a contribué à établir la présence de problèmes géomorphologiques dans les milieux diagnostiqués et à identifier des stratégies d’adaptation.
Si dans un premier temps les données topographiques, les données pédologiques et les données en rapport avec l’occupation et l’utilisation du sol ont été traitées de manière indépendante, une interpolation spatiale a été appliqué à la fin pour estimer les propriétés du sol dans des zones non échantillonnées. Cette interpolation a également permis d’établir une logique dans la dynamique des matériaux et dans l’organisation spatiale des activités anthropiques.
Résultats
3. RÉSULTATS ET ANALYSES
3.1. Contexte édaphique du bas-fond et risques géomorphologiques
Le bassin-versant dans lequel se situe le bas-fond est situé à l’est de la ville de Katiola. La région est comprise dans la zone qui s’étend entre 8° et 9° de latitude nord et entre 5° et 6° de longitude ouest. La topographie est relativement plane sur la frange sud, s’élevant progressivement vers le Nord (Carte n°2). Le modelé du relief participe à l’accélération de l’écoulement des cours d’eau. Dans la partie nord, les écoulements sont plus accentués à cause des fortes pentes. La hiérarchisation du réseau hydrographique locale permet de classer le bas-fond au niveau 4 selon l’ordonnancement de Strahler.
Carte n° 2 : Relief du degré carré localisant le bas-fond
(Google Earth, 2019)
3.1.1. Risques d’abrasion sur les versants
Le bas-fond étudié est encastré dans un bassin aménagé hors barrage. Par conséquent, les sols argilo-sableux identifiés par endroits renferment des matériaux issus des versants de superficies variables et de pentes relativement fortes. Le régime climatique dans la région se caractérise par l'alternance d'une saison des pluies de fin mai à fin octobre et d'une saison sèche rigoureuse. Suivant les années, le climat est identique à celui des zones septentrionales marquées par une seule saison des pluies ou de celui des zones méridionales marquées par deux saisons pluvieuses alternant avec deux saisons sèches. Ces pluies ont un effet érosif sur certaines parties de la paroi du bas-fond. Cet effet est marqué par des ruissellements importants sur des sols dénudés par la saison sèche, la rugosité du substrat ou le déficit du couvert végétal.
Près de l'extrémité en aval de ces versants, il est possible d’observer du e et autres matériaux transportés par le ruissellement sur les versants (Planche photographique n°1). Une partie des dépressions, généralement celles situées à proximité ou dans le courant de ces versants reçoivent des débris ferrugineux. Il s’y trouve tapissé, par endroits, du sable grossier et des gravelets alluviaux en particulier vers la limite ouest. En effet, les sols sur matériau gravillonnaire prédominent dans le secteur ouest du bas-fond. Les matériaux sont dispersés à partir des éboulis de cuirasse accumulés au pied des escarpements (mégaépilite stéritique). Des canaux sont affectés souvent par le phénomène d'obstruction à cause de la présence de matériaux dans le réseau hydrographique liée à la topographie quasi plane du bas-fond et à la proximité des unités désagrégeables (Planche photographique n°2).
Planche photographique n°1 : Sol marqué par une concentration de nodules nets issus de l’altération de plaques ferrugineuses des versants
(Cliché : Bini E., 2019)
Planche photographique 2 : Présence dans les canaux de nodules nets colluviques issus de l’altération de plaques ferrugineuses des versants
(Cliché : Bini E., 2019)
3.1.2. Risques d’inondation du bas-fond
En plus de la connexion du bas-fond aux cours d’eau régionaux via les affluents, l'alimentation en eau se fait également soit par la pluie, soit par le ruissellement des versants après une forte averse. Ce dernier mode d’alimentation diffère selon qu’il y ait un aménagement prévu à cet effet ou pas. Le drainage depuis les versants peut être canalisé à travers de petits ouvrages ou dans la majeure partie des cas, il se fait en mode aréolaire à partir des versants.
Mais la présence de microstructures naturelles de recueillement et de diffusion d’eau dans le bas-fond est presque inexistante. De plus, le dimensionnement d'éventuels petits ouvrages dans les bas-fonds nécessite d’abord l'estimation de la quantité d'eau écoulée à différentes échelles de temps (journalière, mensuelle, et annuelle). Ces données sont importantes d’autant plus que les aléas climatiques exposent de plus en plus le bas-fond à des régimes de précipitations pour lesquels les populations paysannes n’ont pas été préparées. Cet état pourrait s’expliquer par le fait qu’un aménagement n’est bénéfique que s’il est économiquement rentable. Un aménagement en maîtrise totale de l'eau (barrage et irrigation) ne pourrait être rentabilisé par les superficies actuellement cultivées.
Les petits ouvrages de canalisations présents dans le bas-fond supportent difficilement les fortes pressions et les grandes quantités d’eaux. Le fait que le planage ne soit pas entièrement régulier accentue la concentration de l’eau en certains endroits du bas-fond. Ainsi, le centre du bas-fond est plus gorgé d’eaux. Le volume d’eau diminue progressivement en direction des parois (Carte n°3).
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Le ruissellement
Le bas-fond de Katiola est situé dans un contexte où la pluviométrie est d’environ 1000 mm. Il est caractérisé par des pentes moyennes et par une infiltrabilité relative des sols. Le ruissellement est donc constant en période normale. Mais en période très pluvieuse, la forte pluviométrie couplée à la nature du substrat géologique et à la morphométrie du bassin va générer un ruissellement relativement important dans le bas-fond. Cela se traduit parfois par le déblaiement des plants sous l’action du courant ou le recouvrement total des plants pendant quelques jours. Le phénomène de riz versé lors des inondations est ici assez courant. En fait la variété de riz cultivé ici n’a pas les mêmes propriétés de flottaison que le riz à longue tige cultivé dans les deltas de grands fleuves tels que le Gange ou le Brahmapoutre voire le Mékong (FAO, cf. fao.org) Ces risques d’inondation sont relativement accrus pendant les mois dans lesquels les maximums de la pluviométrie sont enregistrés (mai-juin et aout-septembre). Ils sont aussi accrus en début et en fin de saison pluvieuse à cause du couvert végétal dégradé et du réseau hydrographique saturé. Le ruissellement est donc sensible à l'état des sols et à l’état du couvert végétal. Il est à signaler que ces deux dernières années ont été très pluvieuse à Katiola d’après les témoignages.
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L’infiltration
Tout comme le ruissellement, l'infiltration dépend de la nature du sol et surtout de son état de surface. Certes, les précipitations, faibles et continues vont jouer un rôle important dans l'alimentation des nappes. L’infiltration permet de recharger les réserves souterraines afin de combler les besoins hydriques des végétaux en périodes sèches. Mais étant par essence situé dans une région dépressionnaire, le bas-fond est généralement irrigué pas les derniers passages d’eaux encore en activité. Avec une texture à majorité argileuse, la rétention d’eau dans les couches supérieures est effective pendant une période assez longue. Ainsi, le bas-fond dans sa partie centrale n’est pas tout aussi asséché qu’en région sahélienne, car la nappe n’est pas très loin. S’ajoute, en saison pluvieuse, les effets de pente liés à la nature des versants et qui déterminent la violence des crues dans le bas-fond.
Carte n° 3 : Niveau de vulnérabilité d’inondation de la séquence d'analyse du bas-fond
(Source : Google Earth, 2019)
3.2. Matérialisation locale des problèmes d’origine géomorphologique
Le cadre géomorphologique joue un rôle primordial dans la fluidité hydrique du bas-fond. Selon la structure du relief, la variété des matériaux et leur évolution spatio-temporelle, le comportement de ce cadre peut être hostile ou favorable à une bonne mise en valeur du bas-fond. Ainsi, l’exploitation du bas-fond de Katiola-Gnomonkaha est-elle étroitement liée aux caractéristiques environnementales des versants et à la dynamique interne du bas-fond.
3.2.1. Problèmes morpho-dynamiques liés à la non-maitrise de l’eau
La plus grande préoccupation dans la mise en valeur du bas-fond demeure la non-maîtrise de l’eau. Certes, la difficulté de bien maîtriser l’eau dans le bas-fond est liée à la qualité des aménagements hydroagricoles, à la prise en main efficace de la gestion de l’eau, tout en sachant composer avec les aléas climatiques. Car les risques de crues ou d’assèchements sont des risques certains, surtout dans le contexte actuel de constat avéré du dérèglement climatique. Parfois, des situations particulières impriment un caractère torrentiel au bas-fond. Ce qui n’est pas de l’ordre du hasard étant entendu que les évènements météorologiques de ces dernières années deviennent de plus en plus extrêmes.
Le profil longitudinal du bas-fond, caractérisé par des pentes plus ou moins fortes et un sol essentiellement argileux, favorise alors l’accumulation de l’eau dans le centre du bas-fond et plus largement dans le lit alluvial. Dans les conditions normales, c’est une eau peu turbide, lentement agitée, qui s’écoule, emportant les sédiments légers vers le sud. Mais lors des pluies exceptionnelles et donc à caractère torrentiel, l’action érosive de l’eau met à nue la vulnérabilité des bas-fonds aménagés hors barrage. Depuis les versants, le ruissellement naît, le niveau d’eau augmente et se concentre de plus en plus vers le centre de la dépression c’est-à-dire le lit mineur du bas-fond, comme l’indiquent les courbes de niveau. Les diguettes élevées sont plus susceptibles d’être submergées ou de s’effondrer par endroits. Aussi, les casiers rizicoles situés dans les secteurs saturés se retrouvent sans remparts pour donner suite à la destruction partielle ou totale de diguettes sur une période parfois relativement longue, ce qui constitue un risque majeur pour les plantes en l’occurrence le riz. La dégradation des diguettes en terre par l’action abrasive de l’eau modifie ainsi la texture du sol et l’équilibre pédologique du bas-fond.
3.2.2. Problèmes d’écoulement liés au méso-relief
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La forme du bas-fond
Le profil latéral du bas-fond se présente en ‘V’ faiblement marqué, avec un lit relativement plat dans l’ensemble. La forme de ce bas-fond rend très vulnérables les casiers rizicoles situés au pied des versants abrupts. Généralement constitués de matériaux graveleux, ces segments ruissellent directement dans les casiers en aval et les emplissent d’éléments grossiers. Par ailleurs, plus le volume du ruissellement est important et la durée longue, plus l’épandage des colluvion-alluvions s’étend vers le centre et la partie aval du bas-fond (Figure N°1).
Un autre problème relatif à la forme réside dans son plan d’inclinaison. Le bas-fond est incliné presque à l’horizontale. Cela se traduit par un écoulement relativement lent et fluide vers le Sud. Cette inclinaison facilite indéniablement l’équilibre du niveau d’eau dans le bas-fond. Mais, la nature des sédiments, qui se présentent sous forme argileuse à sableuse, selon que l’on se trouve dans la partie nord ou sud, précipite la baisse du niveau d’eau. Parce que la partie sableuse accélère l’infiltration. Ainsi, le bas-fond est constamment en train d’équilibrer le niveau de l’eau en soustrayant dans la partie argileuse, le volume infiltré dans la partie sableuse.
Figure n° 1 : Profil latéral du bas-fond
(Source : Google Earth, 2019)
- Les micro-modelés du bas-fond
Des formes de micro-modelés sont identifiées par endroits. Elles diffèrent selon la nature de leur formation. Selon qu’ils sont d’origine minérale ou organique, ces micro-modelés sont bien marqués. Les micro-modelés minéraux sont généralement des sortes de micro-buttes résiduelles. De structure mastocline, elles ont émergé à la suite d’une désagrégation partielle ou totale de la partie meuble. Elles sont observables par endroits en région granitique vers la partie ouest du bas-fond où le ruissellement est très marqué pas des saillies sur le sol en direction de l’aval. Ces micro-modelés enregistrent une couverture végétale presque absente à cause de la dureté du sol et de son caractère ferreux. Ils ont une convexité peu marquée et des pentes faibles. Cet aspect explique leur difficile identification sur le site et contribue à leur camouflage dans le milieu. Bien qu’en faible proportion, ces micro-modelés comptent dans le paysage géologique du site et contribuent à échelle relative au comportement hydrique du bas-fond (Planche photographique 3).
Planche photographique 3 : Structure fragique car ne facilitant pas la percolation et l’activité biologique
(Cliché : Bini E., 2019)
Les buttes de formation organique sont quant à elles la résultante de facteurs biotiques. Elles correspondent dans le bas-fond à des termitières relativement nombreuses. Une termitière est un nid de termites, caractérisé par un monticule de terre durci provenant des rejets des termites et percé de nombreuses ouvertures et de canaux communiquant avec les galeries et les chambres du sous-sol. Ce sont des pièges d’azote. Elles sont facilement identifiables sur le site grâce à leur taille. Certaines d’entre elles peuvent atteindre les 1 m de hauteur et environ 3 m de diamètre de la base. Elles sont généralement de teinte claire quand bien même certaines d’entre elles, en l’occurrence les plus petites, sont de teinte sombre, car étant encore en début de formation.
La structure superficielle se présente sous forme de plaques contigües à fentes. Dans le bas-fond de Katiola-Gnomonkaha, les termitières sont plus courantes dans la partie nord que dans la partie sud. Cette disproportion spatiale est liée à la texture majoritairement argileuse du nord. Sur leurs flancs se trouvent de manière sporadique un couvert herbacé clairsemé ou des branchages venant de végétaux rampants voisins (Planche photographique 4).
Planche photographique 4 : Modelé de type zoolite présentant des plaques contigües à fentes
(Cliché : Bini E., 2019)
Certaines termitières isolées sont en activité malgré l’usage de produits chimiques par les riziculteurs en vue d’assainir les parcelles cultivées. Toutefois, bon nombre d’entre elles sont abandonnées et érodées dans le bas-fond. Cette situation a un certain impact sur l’aménagement agricole local. En effet, le ruissellement sur ces termitières entraîne un engraissement en matériaux minéraux dans les casiers proches. Cet apport en terre modifie les propretés du sol des casiers en les rendant plus argileux. En cas d’éboulement local fréquent en saison pluvieuse, c’est toute une portion du casier proportionnellement à la termitière qui est endommagée. De plus, la présence et l’évolution de termitières dans le bas-fond modifient la distribution de l’eau dans les casiers. Étant parfois à l’intersection de deux ou plusieurs casiers, la termitière crée une forme de dépression sur le casier en aval et une forme de proéminence sur le casier en amont. Cela a comme conséquence la baisse du débit d’eau dans le casier en amont et l’élévation du débit dans le casier en aval à cause de la chute. En outre, des termitières émergent parfois au milieu du casier. Il peut s’agir de situations récurrentes qui bien quelquefois, poussent le riziculteur à abandonner le périmètre affecté, au détriment de son gain économique potentiel.
3.2.3. Augmentation de la charge sédimentaire des cours et plans d’eau
L’augmentation de la charge sédimentaire du bas-fond est consécutive à plusieurs actions. Ces actions sont relatives à la diffusion de l’eau en rapport avec la topographie du milieu. Ayant des apports sédimentaires en provenance des versants ouest et des régions plus en amont au nord, le bas-fond devient très vite le réceptacle de ces segments de provenance. De plus, les diguettes de casiers rizicoles d’une certaine manière, se comportent comme des bandes rugueuses dans le bas-fond. En période de submersion normale, cette configuration du bas-fond engendre un faible écoulement de l’eau excédentaire. Le processus de décantation maximise les retenues de sédiments dans le bas-fond. Les régions les plus dépressionnaires sont fortement vulnérables, car l’aménagement précaire résiste très peu à la pression de l’eau. Par conséquent, le risque de destruction des cultures sous l’action de l’eau est élevé.
De multiples facteurs régissent l’alimentation en eau du bas-fond : pluie, ruissellement, remontée des nappes phréatiques une partie de l’année, connexions aux affluents, etc. Les mouvements d’eaux dans le bas-fond peuvent donc se faire de manière superficielle ou hypodermique.
La densité de la charge d’eau est maximale en amont et minimale en aval. Cela est dû au caractère argileux de la partie située en amont. Cette texture, riche en particules fines, est facilement transportée par l’eau. Elle s’identifie par une coloration ocre de l’eau ruisselante et diffusée dans les casiers. Après percolation de plans d’eau de surface, une couche argileuse nouvellement formée et d’épaisseur variante selon le niveau d’affectibilité recouvre des parties du casier. En région sableuse, l’eau chargée en matériau marque un dépôt caractérisé par une coloration plus claire et des sédiments plus grossiers. Ce dépôt résulte de la percolation sur un sol assez perméable et plat. La vitesse et le volume d’eau entretiennent des tracés sinueux dans le casier au détriment des diguettes.
3.2.4. Perturbation de l’hydromorphie dans des secteurs du bas-fond
La succession de saisons au cours de l’année expose le bas-fond à des alternances de submersion et d’exondation, ce qui correspond au niveau de la chimie du sol à un processus d’oxido-réduction. Les périodes de submersions imposent un lessivage dont l’ampleur est relative à l’intensité et à la durée de l’écoulement et du ruissellement. Quant à l’exondation, elle se caractérise par une dessiccation conduisant par endroits à un assèchement total de certaines parties des casiers rizicoles situés en milieu argileux. Ces états sont liés à une fluctuation du niveau d’eau dans le sol en relation au battement de la nappe phréatique. L’hydromorphie est un facteur qui règle l’organisation et l’intensité des particules fines et donc la texture et/ou les propriétés du sol à l’hydromorphie d’un bas-fond est une condition indispensable à la riziculture irriguée. Ainsi, les bas-fonds font-ils partie des zones dites inondables. Ceux-ci doivent être considérés par conséquent comme le biotope naturel de la culture du riz des marais.
Selon la saison, l’hydromorphie varie dans le bas-fond. La submersion en saison pluvieuse crée des conditions anaérobies. Pendant cette phase, une quantité importante de matériaux est drainée des segments ferrugineux souvent indurés, mais dénudés et s’étale dans les parties du bas-fond où l’eau stagne. Inversement, l’exondation recrée des conditions aérobies. Le sol devient de plus en plus sec. Ainsi, les problèmes d’origine géomorphologique dans le bas-fond peuvent être regroupés suivant deux facteurs (Tableau 1) : d’une part ceux liés à la dynamique géomorphologique et, d’autre part, ceux liés à l’hydraulique. Leurs formes d’expression varient dans l’espace et dans le temps. Toutefois, ces problèmes impactent considérablement les activités agricoles dans le bas-fond, au point qu’on peut assister parfois à l’abandon de certains casiers, l’engorgement de culture et l’intensification ou migration des cultures sur les coteaux. La vulnérabilité du bas-fond se profile ainsi à l’horizon (Figure 4).
Tableau 1:Synthèse des problèmes d’origine géomorphologique du bas-fond
(Source : Enquête., 2019)
Figure n° 5 : Vulnérabilité des enjeux agricoles de la séquence d'analyse du bas-fond
(Source : Google Earth, 2019)
3.3. Résilience locale face aux contraintes géomorphologiques
L’appropriation et la pleine exploitation économique de ces milieux caractérisés par des contraintes géomorphologiques nécessitent de la part du paysannat des aptitudes techniques et des capacités financières d’un certain niveau. Les bas-fonds associent la complexité de la structure à la fragilité environnementale. Aussi, tirer le meilleur parti de ces terroirs exige le développement de techniques résilientes locales.
3.3.1. Aménagement axé sur l’occupation optimale de l’espace
Un premier facteur expliquant leur exploitation tient d’une meilleure organisation de l’espace agricole. La mise en valeur de parcelles hors-bas-fond permet une bonne accessibilité aux casiers rizicoles. En effet, les riziculteurs optent pour la mise en cultures des terrains mitoyens comme une sorte de mode d’entretien du pourtour de leur exploitation. La logique d’assainissement des environs du bas-fond encourage à l’entretien régulier des parcelles emblavées du bas-fond. Par ailleurs, dans la perspective d’une régulation du ruissellement, la mise en culture des coteaux concourt à créer des cassis là où il est possible d’en créer. Ainsi, le dénivelé entre les bordures du bas-fond et le lit proprement dit permet d’atténuer la vitesse du ruissellement sur les versants. Ce type d’aménagement est le plus indiqué dans les secteurs à terrains sableux ou gravelo-sableux. Cette disposition permet de maximiser la quantité d’eau stagnante à partir d’une percolation efficiente.
La diversification des cultures peut être considérée comme un deuxième facteur justifiant la mise en valeur des coteaux et autres bordures de bas-fonds. Les unités agricoles développées dans ces espaces portent essentiellement sur le maraîchage. Cette forme d’agriculture est possible et permanente grâce à deux atouts majeurs : l’accessibilité aux lopins de terre et la disponibilité en ressources hydriques. Le maraîchage sur les coteaux contribue à la valorisation optimale d’un bas-fond. La raréfaction des ressources nécessaires à une agriculture exigeante en eaux et en matières organiques de qualité impose généralement une gestion intégrée des espaces riverains.
Aussi, la physionomie du bas-fond varie-t-elle en fonction des saisons. La succession des saisons imprime au sol des propriétés qui déterminent la nature des activités agricoles. Le facteur majeur qui régit la variation de la taille des surfaces cultivées et des cultures pratiquées est l’humidité. Plus elle est étendue notamment en saison pluvieuse, plus l’aire cultivée est étalée. Moins elle est étendue, plus l’aire cultivée se réduit au secteur le plus bas de la dépression (Tableau 2 et Tableau 3).
Tableau 2:Organisation du segment du bas-fond en saison sèche
(Source : Enquête., 2019)
Tableau 3:Organisation du segment du bas-fond en saison pluvieuse
(Source : Enquête., 2019)
3.3.2. Résilience aux contraintes biotiques, abiotiques et technico-économiques
L’occupation du sol est fonction de ses propriétés et des saisons. Avec un espace aux caractéristiques édaphiques multiples et soumis à un calendrier climatique évolutif, définir une culture spécifique pour l’ensemble du bas-fond serait une perte de productions.
Des sols gravillonnaires ferrugineux isolés se localisent aux bordures ouest du bas-fond. Ce sont des sols partiellement évolués et transformés par l’érosion. Ils sont peu profonds et ont une bonne proportion d’éléments caillouteux. Sur ces sols, les risques d’érosion par ruissellement sont limités par la perméabilité liée à la présence de cailloux. Le caractère hétérogène et peu compact du sol maximise la porosité, donc l’infiltration. Ils sont utilisés pour les cultures de tubercules notamment la patate et le manioc en aval, et le maïs sur les versants.
Sur des axes de drainages abandonnés ou moins utilisés, se localisent des sols argilo-sableux gravillonnaires. Ces axes de drainages sont progressivement délaissés à cause de l’obstruction puis de la diffusion d’éléments issus du démantèlement des cuirasses voisines. Les sols de ces régions sont plus argileux en profondeur, mais en surface, ils sont caractérisés par la présence de sédiments sableux ou sablo-limoneux. Sur ces sols, les paysans cultivent l’arachide et le haricot.
Le riz reste la principale culture d’hivernage. Le premier cycle de culture démarre dès l’apparition des premières pluies. Le riz est soit cultivé en semis direct à travers la mise en terre des graines soit en pépinières repiquées après quelques semaines. Le semis intervient généralement durant la dernière décade de juin. Mais les incertitudes climatiques contraignent les paysans à différer la période des semis jusqu’à ce qu’ils aient la certitude d’être dans une période relativement propice. Par manque de motoculteur, la préparation des casiers en vue des semailles se fait de manière manuelle.
La culture de contre-saison est pratiquée en période sèche entre décembre et mars. Elle se fait sur des billons avec arrosage. La baisse du niveau de l’eau dans le bas-fond limite les aires cultivées. De plus, le manque de moyens agricoles permettant une mécanisation de l’irrigation accentue les difficultés en saisons défavorables. Ainsi, les paysans se tournent vers les poches dépressionnaires résiduelles encore humides. Ces sites situés généralement en bordure de points d’eau ou à proximité des drains sont ceux qui pourront supporter les cultures maraîchères de contre-saisons. Il s’agit notamment de la tomate, de l’aubergine et du piment. L’installation précoce de culture permet aux plantes d’utiliser au maximum l’humidité du sol. Le sol est recouvert souvent de pailles ou de palmes en vue de préserver son humidité.
3.3.3. Renforcement des propriétés pédologiques
L’apport d’engrais est la principale technique d’enrichissement minéral du sol. Elle vise à combler le déficit en phosphore des terres arables dû à une exploitation sans répit. Les paysans recourent également à l’engrais afin d’accroître leur production. C’est un procédé qui consiste à introduire des principes chimiques immédiatement utiles à la végétation. En outre, le renouvellement de l’eau des casiers et la réalisation de réoxydation partielle permettent aussi de limiter la concentration de fer, responsable des toxicités ferreuses. Mais le manque d’équipements appropriés rend cette opération difficile et incertaine. Enfin, la troisième méthode consiste dans des amendements en cendres. Les cendres forment un dépôt après le brulis. La cendre peut être aussi produite sur un site isolé et déversée sur les parcelles.
Les sols perdent une partie de leur propriété lorsqu’ils sont situés sur les versants ou dans l’axe des écoulements. Une façon de maintenir leurs propriétés consiste à les enrichir par un apport de matières organiques. Pour ce faire, les paysans utilisent de la bouse de bovins. Elle est apportée en quantité suffisante dans des récipients prévus à cet effet depuis les parcs à bétail. Si elle est apportée avant les semis, cette bouse est étendue sur toute la parcelle concernée. Puis, elle est remuée dans le sol afin de parvenir à une bonne homogénéisation. Dans le cas de plantes déjà évoluées, la bouse est saupoudrée tout autour de la plante. Un autre type d’apport organique consiste à répandre la paille de riz recueillie sur l’aire de battage. Elles sont également mélangées avec la terre sur les parcelles à cultiver. Après arrosages périodiques, par décomposition cette paille constitue ainsi une bonne réserve d’humus pour les plantes. Une autre technique consiste à réaliser du compost à partir de débris végétaux et animaux donc de l’engrais. En période d’exondation, les apports de matière organique bien décomposée permettent de complexer une partie de l’alumine.
Conclusion
CONCLUSION
En conclusion, l'adaptation paysanne face aux contraintes géomorphologiques dans l'exploitation agricole des bas-fonds aménagés hors barrages se révèle être un défi complexe mais crucial. Les agriculteurs, confrontés à des conditions topographiques variées, ont démontré une capacité à mettre en œuvre des pratiques agricoles ingénieuses, intégrant les particularités géomorphologiques de leurs terres. L'aménagement judicieux des bas-fonds, malgré les contraintes, a permis d'optimiser les rendements agricoles tout en préservant la durabilité environnementale. Cependant, pour garantir une résilience à long terme, il est impératif de promouvoir des approches participatives, des technologies adaptées et des politiques agricoles favorables, afin d'assurer la pérennité de ces systèmes agricoles dans un contexte de changements climatiques et environnementaux. L'engagement continu des communautés locales, des chercheurs et des autorités est essentiel pour favoriser une gestion efficace et durable des bas-fonds, assurant ainsi la prospérité des agriculteurs tout en préservant les écosystèmes locaux.
Références
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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