ACTES DE COLLOQUE 2024 : ACTES DE COLLOQUE 2024

14 |LA DISPARITE EN AMENAGEMENT URBAIN ET GESTION DES DECHETS MENAGERS : UNE ETUDE COMPARATIVE DANS LA COMMUNE DE YAOUNDE VI

URBAN PLANNING DISPARITIES AND HOUSEHOLD WASTE MANAGEMENT: A COMPARATIVE STUDY IN THE YAOUNDÉ VI MUNICIPALITY

Auteurs

  • STEVE WILFRIED TASSEGMO MOUAFO Doctorant tassewilf07@gmail.com, Université de Giessen (Allemagne)

Mots-clés:

déchets ménagers| impact anthropique| disparité infrastructurelle| dégradation environnementale|

Résumé

La croissance démographique exponentielle dans les villes postcoloniales africaines amène les États à implémenter des politiques de développement pour assainir les villes. Celles-ci influencent considérablement la perception environnementale et les comportements anthropiques des populations au fil du temps. Son absence serait l’une des causes structurelles de la dégradation environnementale dont les conséquences sur la santé de l’homme sont énormes. En s’appuyant sur une approche comparative et la fragmentation en développement local, le présent article aborde la question de la gestion des déchets ménagers dans la commune de Yaoundé VI, notamment au camp SIC Mendong et le bloc A du quartier Nkolnzié. Il démontre à l’aide des images et interviews que la perception de l’environnement et évacuation des déchets résultent des politiques d’aménagement infrastructurel en milieu urbain.  Il ressort que le développement infrastructurel initié par les sociétés parapubliques au camp SIC Mendong au détriment du bloc A du quartier Nkolnzié serait un facteur qui a un impact sur les comportements environnementaux concernant l’évacuation des déchets ménagers. Dans le quartier du camp SIC Mendong, déjà équipé de poubelles, les habitants ont recruté une structure de collecte quotidienne des déchets ménagers, tandis que dans le bloc A du quartier Nkolnzié, les déchets sont jetés dans les caniveaux.

Introduction

Depuis la conférence de Rio Janeiro au Brésil en juin 1992, l’attention a été portée non seulement  sur la nécessité de protéger l’environnement, mais aussi de nombreux dirigeants ont élaboré des politiques de développement pour la cause. Pour les experts en développement durable, la disparité infrastructurelle dans les quartiers pourrait plus ou moins influencer la perception et le comportement des habitants d’un espace géographique donné, et serait considérée comme l’objet de réflexion pour la résolution des problèmes environnementaux dans les communes.
   Dans toutes les communes du Cameroun, la gestion des déchets ménagers diffère d’un site à un autre de par leurs équipements socio-collectifs et infrastructurels tels que le traçage des servitudes, (P. Eloundou Messi et D. Baskia, 2011, p 1) et les classes sociales identifiables par les activités professionnelles et le niveau d’études. Ces facteurs permettent en effet, d’élaborer des critères objectifs sur lesquels on pourrait s’appuyer pour étudier le comportement des habitants concernant la gestion des déchets ménagers et la stratégie adoptée par ceux-ci face à la pollution dans la commune de Yaoundé VI, plus précisément dans les quartiers de Camp SIC (Société Immobilière du Cameroun) Mendong et le bloc A du quartier Nkolnzié qui sont deux localités voisines. La problématique de la gestion des déchets ménagers met en exergue le phénomène de la fragmentation locale qui est sous-entendu ici comme un                   processus structurel par lequel les différences sociales et économiques seraient des facteurs de préservation ou de dégradation d’un environnement donné. De cette problématique découle la question suivante : quels sont les facteurs déterminants les disparités en aménagement urbains et gestion des déchets ménagers ?
  Pour répondre à cette question, dans un premier temps, il s’agira de présenter les deux sites en mettant en exergue le développement infrastructurel, la catégorie socio-professionnelle des habitants et le relief afin de faire ressortir les disparités en terme de développement et de perception environnementale. Dans un deuxième temps, il sera question de mettre en exergue les stratégies découlant de la gestion et l’évacuation des déchets ménagers. Par ailleurs, les conséquences sur l’homme et son environnement seront non seulement exposées, mais aussi les perspectives seront proposées à travers une discussion.

Méthodologie

1. Matériels et la méthode :

Présentation spatiale de la zone d’étude

1.1.1 Climat, pluviométrie et relief
Très souvent appelé la ville aux sept collines, Yaoundé est la capitale politique de la République du Cameroun. Elle est située dans la région du Centre et entourée de chaines montagneuses parmi lesquels le mont Mbam Minkom (1295 m) et le mont Nkolodom (1221 m) situés dans le nord-ouest de la capitale et des collines tels que Akok, Ndoué, Mbog Ndum, Minloa, Ebaminala, Messa, Mbankolo et Fébé. Ce relief présente de fortes pentes supérieures à 15 %, mettant en exergue des vallées dans lesquelles se déversent les produits érodés des versants (M. Tchotsoua et J. Bonvallot, 1995, p 3). Les habitants au pied des collines sont exposés à de hauts risques d’éboulements de terrain pendant les saisons pluvieuses comme ce fut le cas à Mbankolo en 2023, dans la commune de Yaoundé II. Les titres de la presse locale et internationale sont alarmants : « Cameroun : au moins 23 morts après un glissement de terrain à Yaoundé » (Descoster et H. Lucas, 2022, P 1), « Cameroun : le bilan grimpe à 27 morts dans un éboulement à Yaoundé » (E. Nsom, 2023, p 1).
La ville de Yaoundé se trouve à 250 km de la côte atlantique. Elle est caractérisée par un      climat équatorial guinéen à quatre saisons, à savoir : deux saisons de pluies d’une part, dont la petite de mars à juin et une  grande saison d’août à mi-novembre, avec des précipitations abondantes et  un climat doux ; d’autre part deux saisons sèches : la grande de novembre à avril et la petite de juin à septembre (J. R. Ngambi, 2007, p 207). La petite saison sèche est marquée par des vagues de chaleur de 26 à 32 degrés de midi à l’après-midi. Cependant,   on note également une pluviométrie oscillant entre 1500 et 2000 mm annuellement (ebd). La température moyenne annuelle est de 23,5°C. Les précipitations moyennes annuelles sont de 1631 mm.
1.1.2     Population et découpage territorial
Située à une altitude de 750 mètres, la ville de Yaoundé a 183 km2 bâtis sur une superficie de 304 km2. En 2000, sa population s’élevait à 1.490.000 habitants, 3.412.000 en 2018 et 5.112.000 en 2035 selon les prévisions de UN-Urbanization (World Citie’s in 2018, 2018, p 10). Cette croissance   démographique rapide serait due à l’exode rural, la crise sécuritaire dans les régions anglophones, les opportunités d’emplois et de formations professionnelles qu’offre la ville de Yaoundé. Elle entraine la création de nouveaux quartiers dont l’aménagement n’est pas toujours conforme aux normes de l’urbanisme. Ce phénomène fait que la ville de Yaoundé soit partagée entre échec de planification d’une part, volonté d’assainissement et déguerpissement d’autre   part (H. Tchékoté et C. Ngouanet citent. Guigma, L. Boudoux d’Haute feuille et L. Pierre Louis, 2015, p 261). Cependant, cela échappe au contrôle des autorités administratives et attire paradoxalement son attention lors des catastrophes naturelles causant des pertes en vie humaine et de lourds dégâts matériels.
Le département du Mfoundi abrite la ville de Yaoundé qui est divisée administrativement en sept arrondissements avec des chefs-lieux respectifs, à savoir : Yaoundé I - Nlongkak, Yaoundé II -Tsinga, Yaoundé III - Efoulan, Yaoundé IV -Kondengui, Yaoundé V - Essos, Yaoundé VI - Biyem- Assi, Yaoundé VII- Nkolbisson. Chaque arrondissement est doté d’une mairie et d’une sous-préfecture.

Carte n°1 : les différents arrondissements/communes de la ville de Yaoundé

 

 

 https://mairies-cameroun.org/web/en/collectivites-territoriales/carte-communale/centre/yaounde
La zone d’étude renvoie à deux sites voisins dans la commune de Yaoundé VI, à savoir : le camp SIC Mendong qui est perçu géographiquement comme le centre et le bloc A du quartier Nkolnzié représentant la périphérie. Ils se sont développés parallèlement à partir des années 1980, mais différemment en raison des politiques d’aménagement urbain que l’on pourrait qualifier de discriminatoire. Le choix de ces deux sites d’étude repose sur le fait que, premièrement, ce sont des quartiers postcoloniaux et deuxièmement, la viabilisation du camp SIC de  Mendong par les structures parapubliques a entrainé dans la zone périphérique un modèle d’habitation et gestion des déchets ménagers qui contraste. Les deux sites sont reliés par une piste passant derrière le commissariat de Mendong.
  • Méthode de collecte des données

La présentation des sites d’étude respectifs repose sur deux méthodes de collecte des données allant du 22 au 25 avril 2024. La première est empirique et la deuxième est qualitative. La méthode empirique renvoie à une description du cadre infrastructurel à l’aide des images et une présentation du dispositif de collecte de déchets ménagers. L’approche qualitative est basée sur des interviews avec des personnes adultes (16), dont la tranche d’âge varie entre 25 et 70 ans. Les interviews servent non seulement à l’explication des stratégies mises en œuvre dans l’évacuation des déchets ménagers, mais aussi à la présentation de leurs perceptions globales de l’environnement tout en mettant en exergue les difficultés et les solutions mises en œuvre pour l’assainissement ou encore la pollution de l’environnement.

Résultats

2. Résultats

Les résultats portent sur la présentation succincte du développement infrastructurel et des catégories socio-professionnelles dans les sites respectifs, les modes de gestion des déchets ménagers et les perspectives.

2.1 La présentation du Camp SIC Mendong : un quartier-centre pour les quartiers  périphériques

Mendong est un quartier de la commune de Yaoundé VI situé le sud-est de la ville. Il doit sa popularité au camp SIC Mendong dont la SIC dans les années 1980 (M. Pendoué, 2019, p 278) a entrepris, après lotissement des parcelles, des travaux de construction immobilière dans un site sur lequel on peut observer des habitations individuelles et des habitations collectives.       Cet investissement est le fruit du programme triennal pour la construction de 1009 logements sociaux livrés entre octobre et décembre 1988 pour un montant total de 14,6 Milliards de FCFA repartis entre l’État du Cameroun, le CFC (Crédit foncier du Cameroun) et les investisseurs privés (G. Mendo Ze, 2007, p 84). Il a été accompagné par d’autres infrastructures tels que les espaces verts et de sport, une école primaire, deux écoles maternelles, un lycée d’enseignement secondaire général, un parking d’une capacité de 1000 véhicules et un centre de santé. A cela s’est ajouté également au fil du temps un poste de gendarmerie, puis de police, un grand marché de vivres frais, de supermarchés récemment modernisés par la mairie de Yaoundé VI et des établissements privés d’éducation maternelle, primaire, secondaire et universitaire pour pallier au manque d’infrastructures éducatifs due à la croissance démographique dans les quartiers périphériques. Celles-ci constituent donc des sources d’attraction pour les quartiers environnants.

 En raison de son arrêt bus, son carrefour et son grand marché de vivres frais, le camp SIC Mendong peut être considéré comme la plaque tournante ou encore le centre des quartiers périphériques difficilement accessibles. Pour les habitants en général, les commerçants de grands marchés situés au centre-ville et les fonctionnaires travaillant dans les ministères se trouvant dans les quartiers administratifs en particulier, le camp SIC Mendong peut être considéré comme le carrefour ou encore le centre des quartiers périphériques. Jules Raymond Ngambi donne un aperçu sur le cadre de vie des camps SIC au Cameroun en ces termes : Les Camps SIC sont construits sur des sites sécurisés (terrains plats, sommets de collines ou plateaux, etc.) et les personnes ayant acheté les logements obtiennent sans difficultés les documents immobiliers officiels (titres fonciers et permis de bâtir). Pour désenclaver l’habitat collectif, les routes ont été construites, mais se sont progressivement dégradées par manque d’entretien. Néanmoins, tous les ménages sont raccordés aux réseaux d’eau potable, d’électricité et de télécommunication. Le système d’assainissement est collectif. Les latrines sont internes et équipées d’une chasse d’eau. Des ouvrages facilitant l’intégration et les échanges entre les résidents comme les terrains de jeux (basket, football), les espaces verts et les bancs publics ont été construits. Ceci a pendant longtemps rehaussé le cadre de vie des Camps SIC. (op.cit)

Toutes ces infrastructures font du camp SIC Mendong un environnement agréable pour le citoyen. Les bâtiments parfois rénovés, le cadre idéal et épanouissant, la proximité avec les centres hospitaliers, les centres commerciaux et bien d’autres infrastructures ont non seulement constitué des critères selon lesquels de nombreux citoyens ont porté leur choix sur le site, mais aussi ont entrainé l’extension de la ville à travers la construction des habitations dans les périphéries (J.Fankam, 2005, p 16). On distingue des habitations collectives de type T2, T3, T4 et les habitations individuelles de type, T3 et T4 comme l’illustre l’image ci-dessous.

Prise de vue n° 1 : Camp Sic Mendong–habitations collectives

 

 

Prise par Wilfried Tassegmo, 23 avril 2024
2.1.1 Population à majorité fonctionnaire et de hauts cadres de l’administration
Selon le Ministère en charge du développement urbain et de l’habitat, le logement  social est un ensemble d’opérations consistant à  produire au bénéfice des couches démunies, un lot et/ou un logement, achevé ou non dont une partie du coût est à la charge de l’État (H.G Njouonang Djomo et C.L Tchatchouang Nanfack, 2022, p 1). En clair, l’État s’est porté garant de fournir des logements aux couches sociales indigentes et à faible revenu[1]. Cette politique de logement appuyé par un discours oratoire est cependant paradoxal aux faits observés sur le terrain.
En effet, le processus d’attribution et les documents à fournir pour l’obtention d’un logement (location ou vente) sont les suivants :  un acte de mariage, des bulletins de solde des deux conjoints le cas échéant, l’âge de départ à la retraite, la garantie d’un revenu égale ou supérieur à trois fois celui de la retraite mensuelle, les relevés de compte bancaires des six derniers mois, le relevé de l’identité bancaire. Ces pièces constituent autant de documents ayant non seulement permis de disqualifier les postulants, mais aussi de les classer en deux catégories distinctes, à savoir d’un côté des fonctionnaires à revenu mensuel consistant et les employés de grandes entreprises de la place, de l’autre côté des débrouillards du  secteur informel et des fonctionnaires à très faible revenu mensuel. Ajouter à cela, malgré les mesures prises par l’administration de la SIC pour endiguer la corruption immobilière (J. Tchakounté, 2022, p 1), la demande supérieure à l’offre a engendré la création des réseaux de corruption administrative sur la base d’affinités sociologiques et familiales (op. cit, J. R.  Ngambi, p 152), privilégiant ainsi les hauts cadres de l’administration, les officiers de l’armée et de la police et une catégorie de fonctionnaires sortis des écoles de formation prestigieuse appelés dans le langage populaire  les riches et les intellectuels. On peut donc arriver au constat selon lequel, les logements sociaux ou encore les logements de la SIC en principe destinés aux personnes indigentes à revenu faible, ne sont pas à la portée de la bourse du citoyen camerounais lambda : « le logement dit pour pauvre est plutôt attribué aux riches » (Reportage de Vision 4). Pour de nombreux observateurs, le politique de logement social destiné à offrir des habitations décentes à  des classes sociales à faible revenu est un gros échec (op.cit, J. R. Ngambi, p 153), car elle n’a pas tenu compte de la réalité socioéconomique des citoyens vivant dans la précarité.
2.1.2 Gestion des déchets ménagers au camp SIC Mendong
L’évacuation des ordures dans le camp SIC Mendong est conditionnée par les facteurs suivants : l’aménagement des voies bitumées et le civisme des habitants.
L’aménagement des voies bitumées pour la collectes des déchets ménagers : il est un indice qui permet d’apprécier le cadre de vie des habitants du Camp SIC Mendong. Par ailleurs, il facilite la circulation des véhicules de collecte des déchets ménagers. La propreté dans le quartier est due à la collecte quotidienne effectuée d’une part par le GIC- JEVOLEC, d’autre part par le passage sporadique des véhicules d’HYSACAM[2] (Société Hygiène et Salubrité du Cameroun). Une riveraine décrit la collecte en ces termes :

HYSACAM passe irrégulièrement faire la collecte. Pendant celle-ci, les habitants sont contraints  de sortir donner les récipients de déchets aux agents qui les vident dans le camion. Les seaux d’ordures déposés à l’entrée des habitations ne sont pas vidés[3].

Le passage irrégulier d’HYSACAM permet d’observer, que les habitants sont contraints  de garder les déchets pendant des jours. Bien que cette collecte irrégulière constitue déjà un atout, elle reste insuffisante et engendre le problème d’insalubrité dans les ménages pendant une durée indéterminée. Cela serait la cause de nombreuses maladies. A ce problème, le recrutement du GIC-JEVOLEC apparait comme une solution pragmatique et réaliste. Au sujet de cette structure, une habitante témoigne que : « Nous avons décidé de recruter un GIC qui collecte nos déchets quotidiennement en matinée et à qui chaque habitation verse une somme mensuelle de 1000 FCFA pour le service rendu. » (Ebd).
Cette mesure palliative est une initiative collective pour la salubrité du camp SIC et contribue au bien-être de ses habitants. Il montre non seulement l’engagement des résidents à garder leur environnement saint, mais aussi la perception que ces derniers ont de celui-ci. Il est question en fait de prendre des mesures hygiéniques pour avoir un cadre de vie propre et aussi de lui donner une image qui épouse la classe socioprofessionnelle de ces habitants.
Le civisme des habitants : la salubrité dans le Camp SIC est aussi liée au civisme de ces habitants. Partant de la corrélation entre niveau d’éducation et les moyens financiers, on peut expliquer le fait que l’éducation à la protection de l’environnement, la classe socio-professionnelle dominante dans un environnement donné et la stabilité financière qu’elle possède, sont des facteurs qui permettent de déterminer le rapport de l’habitant à son environnement et les moyens qu’il y met pour le protéger et l’assainir. En d’autres termes, les personnes ayant des moyens financiers conséquents et un niveau d’éducation élevé ont plus de préoccupations environnementales  contrairement à celles qui ont les difficultés à satisfaire leurs besoins primaires. Cela ne voudrait pas signifier que cette observation s’applique dans tous les quartiers. Mais force est de constater que le civisme est étroitement lié à l’éducation et la conscience collective dans un quartier.
Le camp SIC Mendong présente une population majoritairement aisée, modeste et financièrement stable. Le fait que le site ait été non seulement viabilisé par les sociétés immobilières de l’État selon les normes de l’urbanisme, mais aussi jouisse d’un service de maintenance, permet la collecte facile des déchets ménagers par des structures de salubrité.

2.2. Présentation du bloc A du quartier Nkolnzié

Le développement démographique du quartier Nkolnzié a été parallèlement lié comme d’autres quartiers périphériques à celui du Camp SIC Mendong. Le quartier Nkolnzié est divisé en deux blocs, à savoir le bloc A et le bloc B coiffés. Les deux sont administrés par un chef de 3ème degré. Ceux-ci sont divisés respectivement en secteurs sous la responsabilité des chefs de secteurs. Il est important de rappeler que le quartier en question est le village des autochtones et n’a pas bénéficié des projets de développement d’urbanisation et viabilisation de la commune de Yaoundé VI et des structures parapubliques de l’État. Il s’est développé progressivement en laissant paraitre une fragmentation socioéconomique. Le bloc B est habité en majorité par des petits hommes d’affaires, des fonctionnaires à revenu moyen et un petit nombre de cadres de la fonction publique. Il a bénéficié d’adduction en eau potable et des pistes bitumés grâce à des projets de développement autocentré sur les habitants nantis dudit bloc, et du réseau de partenariats avec les organisations non  gouvernementales. Contrairement à ce bloc, on observe dans le bloc A des habitations accessibles par de petites   pistes témoignant du traçage anarchique et non conforme des servitudes. L’image ci-dessous est une illustration de l’état des pistes dans le bloc A.

[1] Montant locatif mensuel : Appartement T2 à 15000 F CFA ; appartement T3 à 20 000-25 000 F CFA ; appartement T4  à  30 000 F CFA et appartement T5 à 40 000 FCFA. Le SMIC s’élève à 43 969 FCFA en 2024.

[2]HYSACAM est une société d’hygiène et salubrité recrutée par la communauté urbaine. Elle a la responsabilité de la collecte des déchets ménagers dans les quartiers des sept communes de la ville Yaoundé. Elle fait parfois face à des problèmes logistiques et financiers.

[3]Interview avec une habitante du camp SIC Mendong, le 23. Avril 2024

Prise de vue n°2 : Habitation délabrée et piste impraticable

 

Image prise par Wilfried Tassegmo, 23 Avril 202

Le traçage de ces pistes est le fruit de concertation entre des propriétaires de terrains ayant vendu des parcelles non loties à des allogènes. On peut observer l’occupation  de la route et la construction anarchique des habitations qui vont à l’encontre des normes de l’urbanisme.
2.2.1 Population à revenu faible
Une observation globale des habitations et la qualité des pistes dans le bloc A permet d’arriver au constat selon lequel les habitants font partie des catégories socioéconomiques dite ménage très pauvre d’une part et ménage pauvre d’autre part (op.cit, J.R Ngambi, p 153). La différence entre les deux catégories se caractérisent par le fait que la première vit essentiellement des dons des voisins, des denrées alimentaires ramassées dans les marchés et des petits jobs pendant que ceux de la deuxième catégorie exercent des petits métiers tels que le gardiennage et une petite activité commerciale informelle (vente à la sauvette).
Il renvoie par ailleurs aux agents de la fonction publique avec un revenu mensuel se situant entre le SMIG et 100.000 FCFA (Ebd, p 171). Dans le bloc A, on peut observer des habitants exerçant des métiers de débrouillardise tels qu’aide-maçons coiffeurs/coiffeuses,charpentiers, menuisiers, marchands ambulants qui n’ont pas de formation professionnelle et académique (Ebd). Dans le langage familier, ils sont considérés comme des individus ayant appris dans le tas et qui habitent le quartier des pauvres.
Les habitations sont construites en matériaux provisoires ou de seconde main, ne respectant pas  les normes de construction de l’habitat. Elles présentent non seulement des signes de manque d’entretien et sont très vulnérables aux intempéries ; des pans de murs déjà fissurés ou cassés laissent apparaître l’intimité des habitants. Ces indices traduisent la pauvreté matérielle. Par ailleurs, les habitants s’alimentent en eau grâce à des puits ayant 3 à 5 mètres de profondeur dont la couleur et le goût varient en fonction de la texture du sol, l’entretien par le propriétaire et la saison[1] (image n°3). La majorité des habitants s’approvisionnent en eau potable chez des voisins situés en amont, sous-traitants des abonnés à la SNEC (Société Nationale d’Eaux du Cameroun) ou encore disposant d’un forage dont les cuves de stockage ne sont pas toujours entretenues. Le prix varie en fonction de la contenance du récipient et de la disponibilité de l’eau. Ajouter à cela, le recueillement des eaux de pluies constitue aussi un autre mode d’approvisionnement.
Ces moyens d’approvisionnement en eau de ménage et de consommation sont non seulement l’expression de la précarité, mais montre aussi le fait que le bloc A ne bénéficie pas d’adduction en eau potable dont l’accès est au-dessus des moyens des habitants. Dans ce genre situation, le comité de développement du quartier, après sensibilisation pour pallier à ce problème, procède à la collecte des  fonds auprès des chefs de famille. Mais l’esprit individualiste et le manque de moyens financiers constituent des grands obstacles à ce type d’initiative de développement. L’image ci-dessous présente l’une des sources de ravitaillement en eau dans le bloc A. Il s’agit d’un puit situé en aval et aménagé à proximité des latrines et la broussaille. Il montre le fait que les habitants ne sont pas conscients des risques de santé et les conséquences qui en découlent.

[1]Pendant la saison de pluies, l’eau des puits est très souvent rouge ou colorée. Cela est due non seulement aux précipitations, mais aussi aux déchets érosifs venant de l’amont.

Prise de vue n°3 : Puit situé en aval d’une pente, à proximité des latrines

 

Image prise par Wilfried Tassegmo, 23 avril 2024

 2.2.2     Evacuation des déchets ménagers dans  le bloc A
La gestion des déchets ménagers est une préoccupation majeure dans la ville de Yaoundé. Elle détermine le degré de salubrité du quartier, la mentalité socio-collective. En d’autres termes l’état de salubrité d’un environnement donné et les conséquences qui en découlent, ne sont que le reflet de l’action des habitants sur celui-ci. La question de l’évacuation des déchets ménagers est analysée sur la base de deux facteurs, à savoir : le relief et la distance du bloc au bac à ordures.
Le relief : Le bloc A du quartier Nkolnzié est riche en pentes très abruptes et impraticables pour les véhicules. Comme la plupart des quartiers se situant au pied des collines, on observe des pentes dépassant parfois 30% et caractérisées par un abaissement brutal tendant à un talus qui, d’un trait assure la transition entre le sommet des collines et les bas-fonds. On note par ailleurs que les camions d’HYSACAM ne peuvent pas manœuvrer sur les pentes supérieures à 15 % et ne disposent pas d’un système de levée des bacs à ordures (J.R. Ngambi, Op. cit). Le caractère accidenté du site ne permet donc pas la collecte de déchets de porte en porte comme au camp SIC Mendong. Par ailleurs, dans son contrat avec la Communauté urbaine de Yaoundé, HYSACAM n’a pas l’obligation de collecter les déchets ménagers dans les bas-fonds (Op. cit, R. Ngambi cite  Sotamenou).
La distance du bloc par rapport au bac à ordures: La distance entre les bas-fonds et le conteneur à ordures d’HYSACAM en passant par les versants peut être estimé à plus de 400 mètres et demande un effort physique de 10 à 15 minutes de marche. Pour les deux blocs, HYSACAM n’a disposé qu’un seul conteneur à ordures situé en amont.

Prise de vue n°4 : Seul bac à ordures en amont

Image prise par Wilfried Tassegmo, 23 avril 2024

On peut observer autour du bac à ordures, des déchets trainent à même le sol. Cette pratique viendrait du fait que les habitants déversent les ordures volontairement par terre au lieu de les déposer dans le conteneur. Questionné sur cette habitude, un habitant a répondu que : « c’est du devoir d’HYSACAM de ramasser les ordures »[5]. Cette mentalité anti-écologique traduit non seulement la volonté manifeste de polluer l’environnement, mais aussi le manque de conscience écologique.
Au sujet de l’emploi de temps de ramassage, un riverain affirme que : « Il y’a pas de jour fixe de ramassage. La camion HYSACAM vient n’importe quand »[6]. Un autre riverain ajoute que : « le conteneur à ordures est très souvent saturé au point où les habitants déchargent les déchets autour de celui-ci »[7]. Cette situation pouvant durer des jours expose les habitants à des maladies et cause la pollution de l’air. Cela est due à l’incivisme  des riverains. Les habitants proches de ce dépôt d’ordures n’éprouvent pas de difficultés à les évacuer. Contrairement à ceux qui y sont éloignés, les rigoles sont utilisées comme canaux d’évacuation des déchets ménagers. Quant aux populations vivant dans les bas-fonds (zones inondables), les cours d’eaux et les eaux de crue sont transformées en dépotoirs d’ordures (Photo n°7 et 8).

[5]Interview avec un habitant du bloc A, 23 Avril 2024.

[6]Interview avec un habitant du bloc A, 24 avril 2024.

[7]Interview avec un habitant du bloc A, 24 avril 2024.

Prise de vue n°5 : rigole pleine de déchets  ménagers déversés sur la route  

prise de vue n°6 : rigole servant à l’évacu

ation de déchets vers les bas-fonds

 

 

 

 

Image 5 prise par Wilfried Tassegmo,  24 avril 2024                Image 6 prise par Wilfried Tassegmo, 24 avril 2024

                               

Prise de vue n°7: Rigole en aval servant de Dépotoir et transport des déchets en saison de pluies

           

Prise de vue n°8 : dépotoir de déchets en aval

Image 7 prise par Wilfried Tassegmo,  23 avril 2024                Image 8 prise par Wilfried Tassegmo, 23 avril 2024

 

La photo n°8 présente un dépôt de déchets ménagers en aval d’une pente situé à côté d’un ravin (image n° 7). Ces deux dépotoirs ne sont pas éloignés du puit d’approvisionnement en eau et des latrines (Photo n°3). Les déchets ménagers sont composés de matières biodégradables telles les   emballages plastiques et non dégradables (les bouteilles d’eau minérale et de jus), les bouteilles en verre cassable et les résidus de cuisine.   Ce ravin, en saison de pluie transporte des ordures d’un coin du quartier à un autre.
Le relief et la distance au bac à  ordures constituent dont deux obstacles pour les habitants résidant à l’aval des pentes. A la question, comment ceux-ci se débarrasser de leurs déchets ménagers, un riverain donne la réponse suivante : « En saison pluvieuse, ils (habitants) déversent leurs ordures dans les rigoles et celles-ci ruissèlent et vont s’accumuler dans les bas-fonds».[1] (images n°,5,6 et 7). 
De l’interprétation des différentes photos, il ressort que le bloc A, que ce soit en saison pluvieuse ou saison sèche est dans un état d’insalubrité déplorable. L’approvisionnement en eau potable, les stratégies pour se débarrasser des déchets ménagers et le manque d’initiatives de développement visant à assainir l’environnement permettent de déduire que les habitants ne disposent non seulement pas de moyens financiers pour s’offrir les services d’un GIC pour la collecte des déchets ménagers, mais aussi ignorent l’importance de la protection de l’environnement pour leur santé. Par ailleurs le manque de dispositif d’HYSACAM pour les collectes de déchets ménagers, en raison du relief (pentes), pourrait être perçu comme une forme de discrimination en aménagement urbain.
2.2.4 Des Conséquences et impacts sur l’homme et environnement
Sur l’homme : En raison des pentes abruptes, les puits d’approvisionnement en eau sont situés en aval (Photo n°3) constituent des points d’accumulation des déchets ménagers et fécaux. Cette eau qui est utilisée pour les travaux ménagers, la cuisine, la lessive et parfois consommée, est l’une des causes des maladies de la peau, le choléra (Rapport du ministère de la Santé), la dysenterie et la typhoïde. Par ailleurs,  les eaux stagnantes dans les rigoles sont des lits dans lesquels se développent les germes de la malaria qui est l’une des causes de mortalité infantile selon le rapport d’enquête de l’institut national des statistiques portant sur les indicateurs du paludisme en 2022 (INS, 2023, p 82). En d’autres termes, ces ordures sont à l’origine des maladies dites environnementales. Dans les pays en développement, elles renvoient aux diarrhées (94 % de causes environnementales), le paludisme (42 %) et l’infection respiratoire aigüe (A. Kudiakubanza Katembo, B. Kongolo Tshisuaka et G. Nkula Nsindu ,  2023, p 150).
Sur l’environnement : La description des photos permet également d’observer que les déchets ménagers déversés dans les rigoles pendant les pluies se répandent sur les pistes du quartier (image n° 5) qui présente l’image d’un quartier-poubelle. Par ailleurs, ils ont un impact visible non seulement dans la destruction de la biodiversité, mais aussi entraine une érosion rapide des ravins situés au bas-fond.
La comparaison entre les deux sites d’étude nous permet d’observer que le dispositif infrastructurel, le revenu mensuel et la prise de conscience collective sont facteurs qui impactent la perception et le comportement des habitants en ce qui concerne la gestion des déchets ménagers. Le bloc A du quartier Nkolnzié présente une population essentiellement pauvre, analphabète et non écologique. Le cadre de  vie est caractérisé par des habitations en majorité dites spontanées et précaires. Le relief d’une part, ne permettant pas la collecte les déchets ménagers, d’autre part le manque de conscience à préserver l’environnement sainement apparaissent comme les causes de l’insalubrité qui sont à l’origine de nombreuses maladies. Les projets de développement pour y remédier à cette situation sont quasi inexistants en raison du manque de comités de développement. Les conditions et le cadre de vie des habitants permettent également de conclure en référence aux objectifs du développement durable fixés par ONU (Organisation des Nations Unies) que, les objectifs 1, 3, 6, 10, 11, 15 et 17 sont très loin d’être atteints. Le leadership des chefs de secteurs pourrait jouer un rôle de première plan dans la sensibilisation et assainissement du site d’une part, et la coordination des projets de développement participatif d’autre part.
Les disparités dans les deux sites permettent de dresser le tableau suivant :

Tableau n°1 : Présentation comparative des deux sites selon la théorie de la fragmentation  locale et l’atteinte des objectifs du développement durable

 

 

 

De ce tableau, il ressort que les différences sociales et économiques présentées entre les deux catégories d’analyse mènent au constat selon lequel les classes sociales plus aisées ou du moins stables financièrement sont plus prédisposées à protéger leur environnement à travers des initiatives écologiques et des comportements sains afin de s’offrir un cadre agréable de vie collective. Cette prédisposition est un facteur déterminant dans l’atteinte des objectifs du développement durable.

3. Perspectives et discussion : pour quelles solutions durables ?

    • Leadership et la prise de conscience collective :

Le leadership des chefs de secteurs pourrait jouer un rôle de première plan dans la sensibilisation  et l’assainissement du quartier. Bien que le quartier soit subdivisé en secteurs dont un chef secteur a la charge, il manque un esprit de leadership permettant de sensibiliser, coordonner les travaux d’assainissement et informer sur les dangers que constituent les dépôts de déchets ménagers dans les rigoles et sur les pistes publiques. En effet, chacun pense qu’il n’est pas concerné par le problème de salubrité, car c’est une affaire des autres ou des autorités municipales. Un habitant fait le témoignage suivant : « Ceux qui déverse leurs ordures en amont ne se soucient pas des voisins habitant en aval »[9].
La mise sur pied d’un comité de développement chargé d’organiser ses séances d’assainissement serait aussi salutaire, car elle ferait appel à la prise de conscience collective et facilitera la concentration des efforts pour le bien-être de tous.

3.2 Plan communal-sectoriel stratégique

Le cadre de vie dans le bloc A du quartier Nkolnzié permet d’arriver au constat selon lequel, les politiques de développement urbain peuvent être qualifiées de discriminatoires. Elles entraînent de façon structurelle la marginalisation des classes sociales pauvres. Par ailleurs, elle pousse également à s’intérroger sur le transfert des compétences et la responsabilité des autorités municipales dans la gestion des déchets ménagers et l’approvisionnement en d’eau dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation. Plus loin, elle amène même à réfléchir sur les modèles de coordination et de dynamisation durable des comités de développement dans les quartiers. Les différentes catégories d’acteurs dans ces cas d’espèce, selon Mélanie Grignon (M. Gringnon, 2013, p 3), ne constituent pas encore un réseau de coordination solide et durable pour la gestion des déchets ménagers dans les quartiers dits pauvres. Il faut ajouter en outre que les réseaux de coopération entre les comités de développement des quartiers, le service communal de développement local et les ONG (Organisation Non Gouvernementale) sont très loin d’être une réalité, mais pourraient être un début de solutions concrètes (ODD 17).

[9]Interview avec un habitant du bloc A de Nkolnzié, le 25 Avril 2024.

Conclusion

 Conclusion 

Le travail a été structuré en trois parties. La première a été consacrée à la présentation de la ville de Yaoundé caractérisée  par un climat de type équatorial avec deux saisons de pluies et deux saisons sèches d’une part, et d’un relief mettant en exergue des collines et des pentes d’autre part. Ce relief est propice au transport des fragments érosifs et des déchets ménagers de l’amont vers l’aval. Dans la deuxième  partie, il a été question d’étudier non seulement l’impact de ce type de relief dans la collecte des déchets ménagers, mais aussi de faire ressortir les différences socio-économiques entre les deux localités afin d’expliquer les rapports des habitants avec leur environnement respectif. Il en ressort que, contrairement au bloc A du quartier Nkolnzié, le camp SIC Mendong dont les habitations sont construites sur un terrain plat, de par ses habitants ayant   un niveau d’éducation élevé, appartenant à une classe socioprofessionnelle financièrement stable, et ayant mis sur pied le projet collectif de salubrité, est plus disposé à atteindre les objectifs du développement durable (3, 6, 11, 15 et 17). Dans le bloc A du quartier Nkolnzié, les habitants n’ont pas encore assimilé les notions de développement durable et protection environnementale. Par conséquent, ils ne se sont pas encore accommodés aux pratiques qui y sont liés. Le niveau d’éducation, les moyens financiers très limités, l’incivisme et le manque de leadership sont des facteurs qui maintiennent le quartier dans un état d’insalubrité constant. La conséquence qui en découle est l’exposition des habitants à des maladies dites environnementales. Les politiques d’aménagement infrastructurel devrait faire l’objet de réflexion profonde dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de développement local et d’aménagement urbain

Références

Références bibliographiques

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NSOM Etienne, 2023, « Cameroun : le bilan grimpe à 27 morts dans un éboulement à Yaoundé », Africnews, publié le 9 octobre 2022, (en ligne), URL : https://fr.africanews.com/2023/10/09/cameroun-le-bilan-grimpe-a-27-morts-dans-un-eboulement-a-yaounde//
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Publié

30 Janvier 2025

Comment citer

Revue Espace, Territoires, Sociétés et Santé ,[En ligne], 2024,, mis en ligne le 30 Janvier 2025. Consulté le . URL: https://www.retssa-ci.com/detail_article/319/13

Numéro

Rubrique

ACTES DE COLLOQUE 2024