2019/Vol.2-N°3 : Migration et santé en Afrique subsaharienne

8 |Determinants de l’abandon de la vaccination (Penta1, Anti-Rougeoleux) chez les enfants de 0-11mois dans la Commune de Bondoukou

Determinants of vaccination abandonment (Penta1, and Anti-Measles vaccine) in children aged of 0-11 months in the District of Bondoukou

Auteurs

  • KOUASSI Damus Paquin Maître-Assistant damuspaquin@gmail.com, Université Alassane Ouattara de Bouaké
  • SOUMAHORO Sory Ibrahim Assistant chef de clinique ssoryibrahim@yahoo.fr, Université Alassane Ouattara de Bouaké
  • ANGBO-EFFI Odile Maîtres de Conférences agrégés O.angbo-effi@yahoo.fr, Université Alassane Ouattara de Bouaké
  • KONE Fousseni Infirmier diplômé d’état kolianifous@gmail.com, District sanitaire Bondoukou
  • KOUAME Arsène Deby Médecin-ancien interne des hôpitaux arsenedeby@yahoo.fr, National d’Hygiène Publique de Bouaké
  • OPRI Irika Médecin-interne des hôpitaux Irikaopri@ymail.com, National d’Hygiène Publique de Bouaké
  • COULIBALY M’Begnan Attaché de recherche m_begnan@yahoo.fr, National d’Hygiène Publique de Bouaké
  • YAO Gnissan Henri Auguste Maître-Assistant gnissanyao@yahoo.fr , Département de Santé publique

Mots-clés:

Déterminants| vaccination| Penta1| VAR| Bondoukou| Côte d’Ivoire|

Résumé

Malgré une tendance mondiale de couvertures vaccinales en nette progression depuis 2000, 24 millions d'enfants n'ont pas reçu en 2007 leur première dose du vaccin anti-rougeoleux (VAR). En Côte d’Ivoire, on observe un taux d’abandon de 18% des couvertures vaccinales administratives entre le PENTA1 et le VAR en 2017. Dans la région du Bounkani-Gontougo, le taux d'abandon entre le PENTA1 et le VAR était de 12,59% en 2015. Cette étude vise à identifier les déterminants de l’abandon vaccinal dans cette région.

Une étude transversale à visée analytique a été menée dans le district sanitaire de Bondoukou auprès de 210 parents (mères) d'enfants de 12 à 23 mois sélectionnés à partir de la méthode d'échantillonnage type Enquête couverture vaccinale OMS. Les données recueillies ont été saisies sur EPI Info et analysées avec le logiciel IBM SPSS Statistique 20.

L’abandon vaccinal était de 39,0% et statistiquement associé à la méconnaissance de l’âge de la vaccination contre la rougeole (ORa = 29,07 ; IC95% = [13,84-62,91]), du nombre de contact requis pour vacciner complètement un enfant (ORa = 5,36 ; IC95% = [2,41-13,58]), de la dangerosité des maladies évitables par la vaccination (ORa = 3,36 ; IC95% = [1,42-38,76]), d’un antécédent de Manifestations Adverses Post-Immunisation (MAPI) (ORa = 67,64 ; IC95% = [22,45-302,27]) et à l’absence d’appui du conjoint pour la vaccination (ORa = 5,25 ; IC95% = [1,36-76,87]).

Les déterminants de l’abandon vaccinal étaient liés aux connaissances, à l’absence de soutien du conjoint, mais aussi d’ordre programmatique.

Introduction

A l'exception de l'eau potable, il n'y a rien d'autre, même pas les antibiotiques, qui ait eu un effet si important sur la réduction de la mortalité que le vaccin (S Plotkin et al., 2008, p. 8). L'OMS estime que la vaccination permet d'éviter chaque année 2,5 millions de décès d'enfants liés à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole (OMS, 2009, p. 1). La vaccination a ainsi fait ses preuves comme instrument principal de lutte contre les maladies. Elle a permis d'éradiquer la variole qui au début menaçait 60% de la population mondiale et tuait une personne sur quatre atteintes. En outre, grâce à la vaccination, l'éradication de la poliomyélite est à portée de main. Le nombre de cas de l'infection a reculé de 99% et certaines régions ont déjà éradiqué cette maladie. C'est le cas de la région OMS de l'Amérique et du pacifique occidental (OMS, 2009, p. 1). Les tendances mondiales de couvertures vaccinales sont en nette progression depuis 2000 dans la plupart des pays. Dans les régions d'Amérique, d'Europe et du Pacifique Occidental par exemple, la couverture vaccinale adéquate en 2008 reste supérieure à 90% (OMS, 2009, p. 1). Malgré cette performance, 23 millions d'enfants n'ont pas reçu en 2007, leur première dose du vaccin anti-rougeoleux (VAR) avant l'âge d'un an. L'Inde en comptait 8,5 millions et la Chine 1 million (OMS, 2010, p. 142). En 2008, c'est encore 22,7 millions d'enfants qui sont dans la même situation dont respectivement 7,63 et 1,10 millions en Inde et en Chine (OMS, 2010, p. 492). En Afrique, les couvertures vaccinales ont également connu une nette progression depuis 2001 dans la plupart des pays, suite aux efforts déployés par les États et les partenaires nationaux et internationaux. En effet, selon les estimations de l'OMS et de l'UNICEF, la couverture par la première dose du VAR est passée de 57% en 2001 à 73% en 2008 (OMS, 2009, p. 398). Malgré cet exploit, on a dénombré en 2008 dans la région OMS Afrique, près de 7,5 millions d'enfants qui n'ont pas reçu leur première dose du vaccin anti-rougeoleux (OMS, 2010, p. 200). En Côte d’Ivoire, les couvertures vaccinales administratives en PENTA1 et VAR étaient respectivement passées de 100,0% et 82,0% en 2015 avec un taux d’abandon global de 18%, pour la même année (MSHP, 2016, p. 17). L'une des raisons de cette situation épidémiologique est l'inachèvement des contacts vaccinaux des enfants. Le taux d'abandon entre PENTA1 et VAR en Côte d’Ivoire était de 18% en 2015 (MSHP, 2015, p. 15). Au niveau de la région du Bounkani-Gontougo, le taux d'abandon entre le PENTA1 et le VAR était de 12,59% en 2015 (MSHP, 2015, p. 22). Cette étude vise à identifier les déterminants de l’abandon vaccinal dans l’un des districts sanitaires de cette région sanitaire, notamment le district sanitaire de Boudoukou. Le but de notre étude est d’améliorer la prévention des maladies évitables par la vaccination chez les enfants de ce district sanitaire.

Méthodologie

1. Méthodologie

1.1. Présentation de la zone étude

Le district sanitaire de Bondoukou est l'un des quatre districts que compte actuellement la région sanitaire du Bounkani-Gontougo. Il est délimité à l’Est par le Ghana, au Sud par le District de Tanda, à l’Ouest par les districts de Dabakala et Prikro et au Nord par les districts de Nassian et Bouna (Carte n°1). La population actualisée en 2018 à partir du RGPH 2014 du district sanitaire de Bondoukou (INS de Côte d’Ivoire, 2014, p. 8) est de 427 881 habitants dont 15 451 enfants de 0 à 11 mois et 14 077 enfants de 12 à 23 mois.

carte1

1.2. Données collectées

Le travail a consisté en une étude transversale à visée descriptive et analytique auprès des parents (mères) d'enfants de 12 à 23 mois, qui à cet âge devraient avoir reçu la totalité des vaccins du PEV en routine. La méthode d’échantillonnage était celle des enquêtes de couverture vaccinale de l’OMS dont 210 enfants sont répartis en 30 grappes de 7 enfants (OMS, 2015, p. 4). Le tableau ci-dessous (Tableau n°1) montre la répartition de ces grappes dans les différents quartiers de la ville de Bondoukou.

Les grappes ont été réparties dans les quartiers proportionnellement à la taille de la cible de ces quartiers. Un sondage en grappe à deux degrés a permis l’identification des ménages. Notre premier degré était représenté par les quartiers. Le choix des ménages à visiter, le second degré, a été effectué par la méthode aléatoire-marche utilisée dans les enquêtes PEV. La démarche suivante a été appliquée par les enquêteurs. Les quartiers ou villages ont été subdivisés en secteurs correspondants au nombre de grappes à y enquêter. Une fois dans le secteur, l’identification des ménages à enquêter a été possible selon la méthodologie suivante :
  • Choisir un repère dans un endroit central du quartier (lieux publics, bâtiments administratifs, écoles, maisons du chef de quartier, lieux de culte, etc.) ;
  • A partir de ce repère, déterminer une direction au hasard en lançant un stylo ou un crayon en l'air ; la pointe indiquera la direction dans laquelle on doit commencer ;
  • Parcourir cette direction en numérotant les concessions de proche en proche avec un schéma sur une feuille, en allant bien jusqu'à la limite du quartier ou en se limitant à un repère précis (rue par exemple) ;
  • Choisir la première concession dans cette direction : tirer au sort un nombre compris entre 1 et le nombre de concessions numérotées ; le numéro tiré correspond à la première concession de départ ;
  • Après avoir visité la première concession, on choisit la prochaine concession la plus proche sur la droite en sortant de la porte ;
  • On choisit un seul ménage par concession.
Etaient retenus pour l’étude, les mères d’enfants de 12-23 mois ayant déjà reçus le vaccin pentavalent (PENTA1). La méthode de collecte des données était une interview individuelle en face à face avec chaque mère à enquêter à partir d’une fiche d’enquête. Cinq (05) enquêteurs, tous des Agents de Santé Communautaires (ASC) non impliqués dans la vaccination de routine ont été identifiés pour l'enquête dans les ménages. Ils ont été formés pour les besoins de l’étude. La collecte de données proprement dite a duré treize (13) jours et s'est déroulée du 27 mai au 08 juin 2018.

1.3. Méthode d’analyse des données

Les données recueillies ont été saisies sur EPI Info et analysées avec le logiciel IBM SPSS Statistique 20. Les données quantitatives ont été exprimées par la moyenne et les qualitatives par les fréquences. Les mesures d'association utilisées étaient les Odds Ratio et les tests statistiques ont été interprétés au seuil de signification p<0.05. Une régression logistique a été également réalisée pour l’identification des déterminants d’abandon vaccinal.

Résultats

2. Résultats

2.1. Caractéristiques sociodémographiques des mères et leurs enfants

La majorité des mères enquêtées avaient en moyenne 26,02 ± 5,65 ans et vivaient en couple (70,0%) dans des unions polygames (35,3%). (Tableau n°2) Elles étaient des ménagères (31,8%) ou commerçantes (23.3%) et vivaient en zone urbaine pour 83,8% d’entre elles. Leurs lieux de résidence étaient à moins de 5 km du site de vaccination (91,0%). Elles n’avaient aucun niveau d’étude (61,0%), mais leurs conjoints étaient de niveau d’étude supérieur (32,9%) ou secondaire (25,2%). Nos enquêtées possédaient le téléphone (75,2%), la radio/TV (66,2%) et avaient accès à internet (57,1%). L’islam était la religion majoritairement pratiquée (53%) des mères enquêtées suivi du christianisme (46%).
Concernant leurs enfants enquêtés, leur âge moyen était de 16.23 ± 3.22 mois, avec une prédominance des enfants de 12 à 15 mois (50,5%). Les enfants de sexe féminin représentaient 51,9%.

2.2. Connaissance et perception des mères en matière de vaccination

Plus de la moitié des mères enquêtées connaissaient la rougeole (64%) et la poliomyélite (52%) comme maladies évitables par la vaccination (Tableau n°3). Elles connaissaient le nombre de contacts nécessaires pour que l’enfant soit complètement vacciné (61%) et l’âge d’administration du PENTA1 dans 97% des cas contre 9% pour le VAR. Les mères savaient l’importance de la vaccination (80%) et y faisaient confiance (80,5%). Elles trouvaient les maladies dangereuses évitables par la vaccination (81%) et pensaient que la vaccination devrait être obligatoire pour l’enfant (76%). Leurs principales sources d’information sur la vaccination étaient les agents de santé (35%), les médias publics (24%) et les crieurs publics (15%). Pour 57,1% des mères, la bonne santé de l’enfant dépendait de la vaccination. 

2.3. Pratique des mères en matière de vaccination

La proportion d’enfants n’ayant pas terminé leur série de vaccination (NECV), c'est-à-dire non vaccinés contre la rougeole, était de 39,0% (Tableau n°4). Les mères affirmaient que leurs enfants avaient déjà fait une Manifestation adverse post-immunisation (MAPI) (41,9%). Les mères en couple comme célibataires affirmaient ne recevoir aucun appui de leurs conjoints pour la vaccination de leurs enfants (56,2%) et devraient avoir une autorisation de la part de leur conjoint, pour 23,3% d’entre elles, avant de faire vacciner l’enfant. Elles affirmaient être satisfaites des services de vaccination (98,1%). Les principales raisons de non vaccination de leurs enfants étaient le manque d’information générale (importance de la vaccination, date et lieu de la vaccination, dangerosité des maladies évitables par la vaccination, etc.) sur la vaccination (55,2%) ou le manque d’argent (33,3%).

2.4. Déterminants de l’abandon vaccinal

Pour toute valeur égale, l’abandon de la vaccination était statistiquement associé à la méconnaissance de l’âge de la vaccination contre la rougeole (ORa = 29,07 ; IC95% = [13,84-62,91]), de la méconnaissance du nombre de contact requis pour vacciner complètement un enfant (ORa = 5,36 ; IC95% = [2,41-13,58]), de la méconnaissance de la dangerosité des maladies évitables par la vaccination (ORa = 3,36 ; IC95% = [1,42-38,76]), d’un antécédent de MAPI (ORa = 67,64 ; IC95% = [22,45-302,27]) et à l’absence d’appui financier et la présence  du conjoint pour la vaccination de l’enfant (ORa = 5,25 ; IC95% = [1,36-76,87]) (Tableau n°5).

Conclusion

Conclusion

La problématique de l’abandon de la vaccination en milieu urbain dans le cadre de notre étude révèle des déterminants liés aux connaissances sur la vaccination et les maladies liées à la vaccination, mais également à certaines conceptions sociologiques comme le partage des rôles dans le couple. Des déterminants programmatiques étaient aussi liés à la vaccination en milieu urbain, notamment l’information sur la vaccination aux populations et la gestion des MAPI. La gestion de ces obstacles pourrait améliorer les couvertures vaccinales du PEV en milieu urbain.  

Références

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Publié

30 Juin 2019

Comment citer

Revue Espace, Territoires, Sociétés et Santé ,[En ligne], 2019,, mis en ligne le 30 Juin 2019. Consulté le . URL: https://www.retssa-ci.com/index.php?page=detail&k=48

Numéro

Rubrique

Espace,Sociétés et Santé